Avec la sortie ce 19 novembre 2025 du très attendu « Running Man », tous les projecteurs sont braqués sur Glen Powell. Depuis « Top Gun : Maverick », « Hit Man » et « Twisters », la comparaison avec une certaine icône de l’action devient inévitable. Alors, Glen Powell est-il vraiment en train de prendre la relève de Tom Cruise ?
Il a le sourire éclatant, le physique de l’action et une filmographie qui s’oriente résolument vers le blockbuster spectaculaire. L’acteur américain Glen Powell, 37 ans, semble cocher toutes les cases de la star de cinéma hollywoodienne à l’ancienne. Un profil qui n’est pas sans rappeler un certain Tom Cruise.
Dans Running Man, nouvelle adaptation du roman dystopique de Stephen King en salles le 19 novembre, Powell incarne Ben Richards. Désespéré et prêt à tout pour payer les soins de sa fille, le voilà contraint de participer à un jeu télévisé mortel, où, pendant 30 jours, il est traqué en direct par des tueurs professionnels.
De sa révélation dans Top Gun à la reprise d’un rôle iconique des années 80, décryptons l’ascension fulgurante de l’acteur texan adoubé par Tom Cruise.
L’héritage direct de Top Gun
La comparaison entre Cruise et Powell n’est pas sortie de nulle part : elle s’est forgée à Mach 10, dans le cockpit d’un F/A-18 Super Hornet. En 2022, Top Gun : Maverick n’a pas seulement affolé le box-office mondial, il a mis en scène une passation symbolique.
Powell, alias Hangman, est devenu le parfait miroir, en version jeune tête brûlée, de la figure de l’iconique Maverick (Tom Cruise). On retrouvait dans son personnage un certain mélange de désinvolture et d’arrogance, et cette confiance propre aux grands héros de cinéma.
Mais au-delà du simple rôle, c’est une filiation dans l’éthique de travail qui se dessine. Plus qu’un simple partenaire de jeu, Glen Powell a prouvé qu’il était un élève appliqué qui, comme son aîné, s’implique radicalement dans ses projets. Il s’est initié au pilotage – grâce à Tom Cruise –, a réalisé ses cascades et s’est confronté à des conditions de tournage extrêmes. Si l’interprète de Maverick prône l’effort physique et la cascade sans doublure, Powell marche assurément dans ses pas.
La construction d’une star de cinéma
Glen Powell partage avec Tom Cruise une stratégie de carrière bien ficelée. Au vu de sa filmographie éclectique, l’acteur de 37 ans a prouvé qu’il n’était pas juste bon à jouer les casse-cous.
En naviguant habilement entre les genres, il applique la recette Cruise des années 80-90. Le carton de la comédie romantique Tout sauf toi – dans laquelle il partageait l’affiche avec Sydney Sweeney – a prouvé son capital sympathie, le succès critique et public de Hit Man a démontré son ambition artistique et le blockbuster Twisters l’a confirmé comme une tête d’affiche en mesure de porter un film-catastrophe. Powell prouve l’essentiel : il est capable d’attirer les foules.
Mais la comparaison ne s’arrête pas là. À l’instar de Cruise, qui a pris le contrôle de ses projets via sa société de production, Powell a compris que la modernisation du statut de star du cinéma impliquait aussi de devenir producteur. Ainsi, l’acteur a co-écrit et produit le fameux Hit Man : il ne se contente pas d’être la tête d’affiche, mais fabrique également l’écrin.
Running Man : la consécration ?
Si Tom Cruise – qui a clôturé les Jeux Olympiques de Paris 2024 – reste une star inégalée dont la carrière s’étend sur quatre décennies, Powell est sans doute le premier acteur de sa génération à en répliquer la formule avec succès. Il a le charisme, l’éthique de travail et le flair pour les projets porteurs.
Privilégiant l’expérience collective et le film-événement, Powell confiait à 20 minutes le conseil principal de son mentor : « Il m’a dit qu’il ne fallait pas choisir ses films parce qu’un rôle nous plaît, mais parce que le film peut être exceptionnel. Ce n’est pas le personnage qui importe, mais tous les éléments de l’intrigue pour en faire un vrai spectacle sur grand écran. »
L’arrivée de Running Man, remake d’un classique de l’action des années 80 piloté par le réalisateur britannique Edgar Wright (Baby Driver, Shaun Of The Dead), est le test ultime. Cruise a su légitimer son statut de star populaire en s’associant à des auteurs majeurs (De Palma, Kubrick, Spielberg, Mann). Powell, en choisissant Wright, applique consciemment la même méthode. Il ne se contente pas de reprendre un film culte : il s’offre une relecture de ce dernier par un cinéaste contemporain surdoué. Un choix érudit.
Scellé par une photo souvenir sur Instagram, l’adoubement semble alors total : Tom Cruise lui-même est venu soutenir Powell lors de l’avant-première mondiale du film à Londres il y a quelques semaines. Et comme si ça ne suffisait pas, l’interprète originel du rôle, Arnold Schwarzenegger, a lui aussi validé la performance, saluant l’implication physique de l’acteur : « Ça a dû faire mal ! »
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Alors Powell a-t-il les épaules pour reprendre le flambeau ? Il est en tout cas le premier acteur à appliquer la « méthode Cruise » avec brio. Reste à savoir si, à l’instar de son aîné, il saura se réinventer et s’aventurer sur des terrains artistiques plus audacieux.