Décryptage

On a vu « Twilight » 17 ans après sa sortie (et on a bien ri)

30 septembre 2025
Par Lucile B.
On a vu "Twilight" 17 ans après sa sortie (et on a bien ri)
©SND

Vampires, loups-garous et triangle amoureux… À l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de « Twilight », la saga adolescente à succès de Stephenie Meyer, on a décidé de (re)voir le premier film de la franchise, sorti en 2008. Alors, qu’est-ce qu’on en pense ?

Twilight, c’est avant tout un phénomène. En 2005, l’autrice américaine Stephenie Meyer sortait Twilight Fascination, le premier ouvrage de sa quadrilogie désormais culte. De séduisants vampires, une romance adolescente et un contexte de lycée américain : il n’en fallait pas davantage pour déclencher l’enthousiasme du jeune public.

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Vendue à plus de 120 millions d’exemplaires à travers le monde, l’œuvre de Meyer ne pouvait que s’offrir une place sur grand écran. Ni une, ni deux, Twilight, chapitre I : Fascination, réalisé par Catherine Hardwicke, sortait au cinéma en 2008. 

Le pitch ? Apparemment anodin, mais redoutablement efficace pour les ados. Bella (Kristen Stewart), une jeune fille de 17 ans aux parents séparés, déménage chez son père à Forks dans l’État de Washington. Dans son nouveau lycée, elle fait la rencontre du mystérieux Edward (Robert Pattinson) qui éveille en elle un trouble amoureux. Et, comme toute bonne love-story pour ados se doit d’avoir ses obstacles, Edward se révèle être… un vampire – avec toutes les complications que cela implique.

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Le mythe du vampire revisité

Dans Twilight, le mythe du vampire est revisité à la sauce édulcorée. Dracula a défait sa cape et rangé ses canines acérées. Exit le comte des ténèbres, bonjour l’icône de la teen romance. La famille d’Edward, les Cullen, ne conserve que quelques traces de l’imagerie traditionnelle du vampire. Cette créature, originellement séductrice, tentatrice, assoiffée de sang, dormant dans des cercueils, ne vivant que la nuit et fuyant le soleil, a pris ici un petit coup dans l’aile.

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Premièrement, les Cullen se revendiquent végétariens – un comble. Et par « végétariens », ils entendent juste de ne pas se sustenter de sang humain, lui préférant le sang animal. Grands princes.

Côté séduction, on repassera également, parce que même si les femmes de la lignée et le patriarche semblent avoir lu le mémo, Edward nous effraie plus qu’autre chose. Notamment quand il se prend pour un marsupial à escalader la quasi-totalité des arbres de la forêt. Moyennement sexy.

Et pour le soleil, pas de panique ! Ils habitent la région la plus grise des États-Unis (ben voyons). Mention spéciale aux rayons UV, qui, au contact de leur peau, ne les transforment pas en cendres, mais les font briller comme de véritables boules disco. On aura (malheureusement) tout vu.

Pour le meilleur et pour le cringe

Ici, le cringe ne se limite pas à une simple gêne : ce sont de véritables scènes de détresse. Des mâchoires qui se crispent, des regards désespérés lancés en vain autour de vous… Le cringe et Twilight, pour le coup, c’est une histoire d’amour qui fonctionne à merveille.

Dialogues maladroits, réactions surjouées, regards faussement intenses, silences gênants, gros plans incessants : le malaise s’est plus qu’invité dans le film, il EST le film. À ce palmarès déjà remarquable s’ajoute le jeu (embarrassant) des acteurs. Stewart continuellement hésitante, Pattinson alternant entre apathie et intensité caricaturale : du grand cinéma.

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Et ce n’est pas tout ! Comme pour nous achever, le film enchaîne les scènes cultes – malgré elles, bien évidemment. Nul n’a pu oublier la scène où Edward est perturbé par l’odeur de Bella (devenue mème sur internet), ou encore la délicieuse séquence du match de baseball, moment anthologique dans lequel le spectateur est tiraillé entre désespoir profond et fou rire. 

Les effets visuels ont eux aussi pris un sacré coup de vieux, entre ralentis accélérés incohérents, incrustations ratées, mouvements de caméra artificiels… Que diable sommes-nous allés faire dans cette galère ?

Vous avez dit « romantique » ?

Non, sérieusement, c’est donc ça le romantisme ? Un Edward ultra-contrôlant, limite névrosé, stalker, qui s’invite chez vous quand bon lui semble et vous observe en douce lorsque vous dormez ? Et de l’autre côté, une Bella réduite à être une pauvre « petite chose » à protéger ? Niveau vision puritaine et stéréotypée, on ne fait pas mieux.

Twilight, c’est une obsession amoureuse instantanée sans réelle construction narrative. Jour un, ils se voient, jour deux, ils sont déjà fous l’un de l’autre, et jour trois… On ne veut même pas y songer. On dit qu’à l’ère numérique, tout va très vite. Mais bon là, quand même, il faudrait penser à ralentir. Surtout quand le type dont on s’éprend cumule autant de red flags

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Mais reconnaissons-le : malgré ses (nombreux, multiples, innombrables) défauts, Twilight a su marquer toute une génération. Sa B.O. culte, son filtre bleu emblématique, son atmosphère kitsch… Tout est parfum de nostalgie. Savant mélange de gêne, de rires involontaires et de souvenirs émus, le long-métrage continuera à faire sourire celles et ceux qui l’ont découvert ado. Et même si ça nous coûte de l’avouer, on comprend bien pourquoi.

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Lucile B.
Lucile B.
Rédactrice fnac.com
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