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Rock en Seine 2025 : un final sous haute tension sonore

25 août 2025
Par La rédaction
Rock en Seine 2025 : un final sous haute tension sonore
©Olivier Hoffschir

Pour le dernier jour du festival Rock en Seine, le Domaine de Saint-Cloud a vibré au son d’une programmation éclectique et diablement efficace. Entre têtes d’affiche impériales, confirmations et engagement, le public aura été servi. Retour sur une journée dense.

 Il fait beau et bon ce dimanche 25 août sur le Domaine de Saint-Cloud. Le festival Rock en Seine se réveille doucement de sa torpeur après une soirée mémorable emmenée par le duo electro Justice la veille. C’est la Française Léonie Pernet à qui il revient la lourde tâche d’ouvrir la journée sur la Grande Scène pour ce dernier jour de l’édition 2025. L’artiste présente les chansons de son album, l’intense et magnifique Poèmes pulvérisés, hypnotisant instantanément le public avec ses rimes percussives.

Une entrée en matière magique avant la première décharge de la journée : Fat Dog. Les Londoniens, précédés d’une réputation scénique explosive, n’auront pas déçu. Leur post-punk teinté de klezmer a transformé le parc en un chaos jubilatoire. Une performance totalement débridée et enthousiasmante.

Sur la Scène Revolut, l’ambiance se fait plus feutrée avec King Hannah. Le duo de Liverpool a distillé son rock élégant, porté par la voix éthérée de Hannah Merrick. 

Au même moment, de l’autre côté du site, Sharon Van Etten prend possession de la Scène Bosquet. Accompagnée de son groupe (une grande nouveauté), la songwriteuse américaine offre un set d’une intensité rare, naviguant entre la fureur électrique de son dernier et très bon album et la fragilité poignante de ses premières compositions. Et avec toujours cette voix qui transperce les cœurs.

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Une marée de jeunes fans s’agglutine devant la Grande Scène. Le trio californien Wallows, emmené par son leader charismatique Dylan Minnette (aussi connu pour son rôle dans la série Netflix 13 Reasons Why) déroule ses hymnes indie pop avec une efficacité et une fraîcheur redoutables. Des refrains imparables, une énergie communicative : le concert parfait pour ce milieu d’après-midi ensoleillé.

Non loin de là, le public a réservé un triomphe à Last Train. Les Alsaciens ont prouvé qu’ils étaient des bêtes de scène, livrant un set rock, brut et sans concession.

Kneecap et Fontaines D.C., les Irlandais stars

Et c’est alors qu’ont surgi les trois artistes les plus attendus (au tournant) de Rock en Seine : Kneecap. Alors que la polémique n’a cessé d’enfler autour de leur venue au festival, les rappeurs de Belfast, connus pour leurs positions pro-Palestine, étaient bel et bien au rendez-vous. Le trio a livré une performance hautement politique, émaillant son set de discours et de slogans en soutien à Gaza (« Free Palestine ») et remerciant les organisateurs de les avoir maintenus à l’affiche en dépit des pressions. La foule, venue en nombre pour assister à ce concert ultra-anticipé et soutenir le groupe controversé, s’est réappropriée leurs messages, créant un moment fort de communion militante.

À 19h25, la Grande Scène s’est assombrie pour accueillir l’une des têtes d’affiches du week-end : les Irlandais de Fontaines D.C. Dès les premières notes, une tension électrique a parcouru le public. Grian Chatten, frontman magnétique, arpente la scène comme un lion en cage, déclamant ses textes avec une rage contenue. Le groupe – qui n’a pas hésité à dédier sa chanson Favorite à leurs compatriotes Kneecap en guise de soutien – a enchaîné ses hymnes post-punk fiévreux, un an pile après la sortie de leur excellent album Romance. De Televised Mind à Boys in the Better Land ou encore leur tubesque Starburster, la performance fait l’effet d’un imparable rouleau compresseur. Une démonstration de force qui a confirmé que « Fontaines » était l’un des meilleurs groupes de rock actuels.

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En alternative, les amateurs de rock psychédélique se sont pressés devant la Scène Revolut pour The Limiñanas. Le duo perpignanais, élargi en formation live, a transporté le public dans son univers cinématographique, entre garage rock 60’s et influences yéyé. Un concert terriblement stylé.

Au-delà des grands noms, l’énergie des scènes « découvertes » aura conquis les plus curieux.ses. Le groupe de Brooklyn TVOD (acronyme de Television Overdose) en est le parfait exemple, délivrant une décharge d’adrénaline avec son punk-rock intense, alors que la lumière de ce dimanche d’été décline doucement.

Queens of the Stone Age, la leçon de rock

La nuit est tombée, la foule est compacte, l’excitation est à son comble. L’heure de la messe a sonné. Queens of the Stone Age monte sur scène et, sans un mot, lance les hostilités. Josh Homme, charisme insolent et guitare en bandoulière, mène son groupe d’une main de maître. Le son est colossal, les riffs lourds et implacables.

Le groupe a offert une véritable leçon de rock’n’roll, alternant classiques absolus (No One Knows, Go With the Flow) et pépites plus rares, le tout porté par une puissance et une élégance qui n’appartiennent qu’à eux. Une machine de guerre capable de déchaîner les enfers sur un A Song for the Dead apocalyptique avant de faire chalouper la foule sur des titres plus sensuels. Une clôture magistrale par les rois du rock.

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Cette dernière journée aura tenu toutes ses promesses, offrant un condensé parfait de ce que le rock a de meilleur à offrir en 2025 : de l’énergie, de l’engagement, de l’émotion. Au final, cette édition de Rock en Seine aura aligné 89 concerts répartis sur 5 scènes différentes et rassemblé 150 000 festivaliers et festivalières. Rendez-vous du 26 au 30 août 2026 pour récidiver pour la prochaine édition. 

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