Voilà maintenant 22 ans que Zita Hanrot est sur le devant de la scène. À l’affiche de « Aux jours qui viennent », en salles le 23 juillet 2025, l’actrice de 35 ans nous montre qu’elle n’a pas fini de conquérir le cinéma français. Pour l’occasion, on vous donne six infos sur cette comédienne versatile.
Si Zita Hanrot s’est fait connaître pour les longs-métrages Fatima, La fête est finie et La vie scolaire, la jeune actrice a également explosé sur petit écran avec la série romantique Netflix Plan cœur et s’est essayée au doublage dans le très acclamé Les Hirondelles de Kaboul ou encore le film Pixar Elio.
Exigeante dans ses choix filmiques, elle est à l’affiche ce 23 juillet 2025 du film Aux jours qui viennent, le premier long-métrage de Nathalie Najem. Zita Hanrot y tient le rôle de Laura, 30 ans, qui, avec sa fille, se remet de sa relation avec Joachim (Bastien Bouillon). Cependant, l’accident de Shirine (Alexia Chardard), la nouvelle compagne de son ex-mari, l’amène à faire face à son passé et à soutenir cette femme victime, elle aussi, de violence conjugale.
À cette occasion, faisons plus ample connaissance avec Zita Hanrot et son passionnant parcours.
1- Elle s’est formée au conservatoire d’art dramatique
N’est pas comédienne qui veut, et ça, Zita Hanrot l’a bien saisi. La jeune femme intègre le Conservatoire d’art dramatique de Paris à 21 ans et en sortira diplômée, trois ans plus tard, en 2014. Cette formation, que l’on sait exigeante, lui a permis d’acquérir la rigueur du métier et lui confère ainsi la stature nécessaire pour les rôles engagés et intenses qu’elle convoite.
2- Elle a explosé dans la série Plan cœur
Bien que les cinéphiles aguerris l’aient repérée au cinéma, c’est avec la série Netflix Plan cœur (2018-2022), aux côtés de Sabrina Ouazani et Joséphine Draï, que Hanrot se fait connaître du grand public.
Zita incarne Elsa qui, pour se remettre de sa rupture avec Max (Guillaume Labbé), fréquente – sans le savoir – un gigolo (Marc Ruchmann). Drôle, paumé et attachant, son personnage fait mouche, porté par une actrice dont le jeu sonne toujours juste.
3- Elle est césarisée
En 2016, Zita Hanrot symbolise un cinéma français en pleine mutation. En recevant le César du meilleur espoir féminin pour son rôle de Nesrine dans Fatima de Philippe Faucon, la jeune actrice, née à Marseille d’un père français et d’une mère anglaise d’origine jamaïcaine, devient l’une des premières femmes racisées à obtenir cette récompense.
4- Elle était fascinée par Béatrice Dalle
Du côté de ses influences, Zita Hanrot confie avoir eu, dans sa jeunesse, une fascination pour Béatrice Dalle. A peine âgée de 18 ans, elle découvre l’actrice dans 37,2° le matin de Jean-Jacques Beineix et en fait une source d’inspiration.
Elle confiait en 2016 au journal La Provence : « J’ai vu 37,2° le matin quand j’allais avoir 18 ans et je suis tombée amoureuse de Béatrice Dalle. Je la trouvais excellente : j’aimais sa voix, sa façon de parler, de se tenir, sa façon de jouer très intense. Après avoir vu le film, j’avais fait couper mes cheveux au carré, j’étais coiffée comme Béatrice Dalle, ce qui était assez osé quand même. J’ai eu un coup de foudre en la voyant dans ce film et, pendant une année, je m’identifiais assez à elle »
5- Elle est engagée dans les causes féministes et sociales
Féministe et antiraciste, Zita Hanrot co-fonde en 2022 – avec les actrices Suzy Bemba, Ariane Labed et Daphné Patakia – l’ADA (Association des acteur.ice.s). Cette association milite pour l’obtention de meilleures conditions de tournage, et lutte contre les violences sexistes, sexuelles et les discriminations présentes dans le milieu du cinéma.
Bien qu’elle fasse des choix forts en décidant de jouer des personnages l’engageant politiquement – en témoigne son incarnation d’Hélène, infirmière bienveillante qui soutient les femmes qui souhaitent avorter dans Annie colère – Zita ne se définit pas comme militante. Elle confiait en juin 2025 au magazine Numéro : « Je ne me considère pas comme une militante. Mais je pense que je suis quelqu’un qui a des convictions. »
Néanmoins, la jeune femme demeure profondément engagée dans la cause sociale et féministe, en témoigne sa prise de parole sur les féminicides. « Il faut une prise de conscience collective des ravages causés par ces violences, et continuer à se battre pour qu’une justice réelle s’installe, qu’on sorte enfin de ce sentiment d’impunité. Les choses avancent, mais il ne faut surtout pas relâcher la pression. »
6- Elle est aussi réalisatrice
En 2019, Zita franchit le cap et passe derrière la caméra. Avec son court-métrage La Maman des poissons, elle crée une œuvre intime traitant du deuil et des liens familiaux.
Ces treize minutes d’émotion, qui oscillent entre sourire et larmes, témoignent du regard profondément humain et de la sensibilité de la jeune réalisatrice. Un premier court-métrage réussi avant un long ?
En somme, Zita Hanrot s’impose comme une actrice audacieuse, figure de proue d’une nouvelle génération de talents aussi brillants qu’authentiquement engagés. Une chose est sûre : on n’a pas fini d’entendre parler d’elle.
