Critique

« Souviens-toi… l’été dernier » : pourquoi aller voir le réjouissant reboot du slasher culte

15 juillet 2025
Par Catherine Rochon
"Souviens-toi... l'été dernier" : pourquoi aller voir le réjouissant reboot du slasher culte
©Sony

Entre hommage et nouveau souffle, le reboot de « Souviens-toi… l’été dernier » ressuscite le film d’horreur teen des années 90 avec un savant mélange d’hémoglobine, de fun et de second degré. On ne boude pas notre plaisir (pas si) coupable en salle ce 16 juillet 2025.

Il flotte décidément un air de nostalgie. La Gen Z est en plein revival années 90 et les studios ne s’y trompent pas. En témoignent les relances récentes des franchises horrifiques cultes, comme Scream ou Destination Finale. Dernier reboot en date ? Souviens-toi… l’été dernier (I Know What You Did Last Summer en VO), initialement sorti en 1997. Un slasher pop qui condensait tous les codes de l’époque.

souviens-toi-1997

Le casting initial de Souviens-toi… l’été dernier (1997)

Moulinant les ingrédients horrifiques hérités d’Halloween avec l’approche méta novatrice de Scream (sorti un an plus tôt et écrit par le même scénariste, Kevin Williamson), Souviens-toi…reste l’un des néo-films d’horreur les plus emblématiques. Dans ce jeu de massacre qui fleurait bon les bals de promo et la station balnéaire pas si tranquille, on retrouvait toute la constellation des teen idols 90’s (Jennifer Love Hewitt, Sarah Michelle Gellar, Freddie Prinze Jr. et Ryan Phillippe) liés par un secret inavouable et traqués par un tueur armé d’un crochet. Le succès, en plein boom des Buffy, Dawson ou autres Sex Intentions, sera immédiat. Avec des recettes mondiales supérieures à 125 millions de dollars – pour un budget de 17 millions -, le premier volet de Souviens-toi… reste l’un des slashers les plus rentables de tous les temps.

Tueries pop et nostalgie 

Après deux suites pas folichonnes (l’une en 1998, puis un direct to DVD en 2006) et une série annulée au terme d’une unique saison en 2021, le défi était de redonner du tonus à une saga essorée. L’idée de la réalisatrice Jennifer Kaytin Robinson (Si tu me venges) ? Faire de ce reboot un legacyquel autant qu’une suite en bonne et due forme.

Ce nouveau volet reprend donc la recette qui aura fait le succès du film de 1997 tout en y intégrant des touches résolument modernes : une nouvelle génération d’ados insouciants (et pas si innocents), des mâles alphas à gros biscottos et petit cerveau, des nymphettes aux cheveux impeccablement babylissés, un pacte macabre. Et du fan service à gogo – avec notamment le retour des iconiques Jennifer Love Hewitt et Freddie Prinze Jr.

Dès les premières secondes du générique et ses riffs de guitare frénétiques, nous voici plongés dans une atmosphère nineties en diable. Déroulant sans temps mort son implacable mécanique, ce Souviens-toi… ne lésine ni sur les jump scares, ni sur l’humour méta (« La nostalgie, c’est surfait », ose l’un de nos protagonistes). En surfant avec malice sur les codes du genre et en recyclant les stéréotypes associés au slasher avec une bonne dose d’ironie (le personnage de la blonde Danica – interprétée par Madelyn Cline – est tout simplement génial), cette nouvelle version donne lieu à des séquences aussi drolatiques que flippantes.

A cela s’ajoute le regard féminin bienvenu de la réalisatrice, qui fait des final girls des modèles de badasserie face à des mecs mous du genou. Une réussite qui montre que l’on peut revigorer un genre, y injecter une bonne dose de fun, sans sacrifier une once de gore. L’une des surprises ciné les plus réjouissantes de cet été.

Article rédigé par
Catherine Rochon
Catherine Rochon
Responsable éditoriale
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