L’acteur Gene Hackman a été retrouvé mort à son domicile aux côtés de sa femme Betsy Arakawa et de leur chien ce 26 février 2025. À 95 ans, le comédien était l’un des plus grands acteurs du siècle dernier. Retour sur son incroyable filmographie.
Une légende du cinéma s’en est allée. À 95 ans, Gene Hackman a été retrouvé mort ce 26 février à son domicile, aux côtés de son épouse la pianiste Betsy Arakawa, 63 ans, et de leur chien. L’acteur, qui avait pris sa retraite en 2004, a marqué le cinéma international grâce à de nombreux rôles iconiques. Un comédien au jeu puissant, capable d’incarner des personnages nuancés et complexes.
Également romancier et lauréat de deux Oscars, il aura tourné dans plus de 80 films et s’est illustré devant la caméra des plus grands.
Après un début de carrière dans l’armée et une formation pour être journaliste, Gene Hackman se tourne vers le métier d’acteur passé la trentaine. Il débute sur les planches à Broadway, avant de décrocher ses premiers rôles à la télévision puis au cinéma. Très vite, le comédien fait sensation grâce à son charisme et sa prestance.
Dans les années 1960, il enchaîne les rôles (Bonnie et Clyde, Les parachutistes arrivent, Les naufragés de l’espace) avant de devenir le héros principal dans le premier grand film de sa carrière : French Connection de William Friedkin, en 1971. Gene Hackman y incarne Jimmy « Popeye » Doyle aux côtés de Fernando Rey et Roy Scheider, et obtient l’Oscar du meilleur acteur pour sa prestation magistrale.
Au sommet pendant 30 ans
Dans les années 1970 et 1980, il continue d’incarner des personnages marquants et enchaîne les collaborations prestigieuses. Gene Hackman devient un acteur touche-à-tout, capable d’incarner n’importe quel rôle dans n’importe quel genre. En 1974, il obtient le premier rôle dans le drame Conversation secrète de Francis Ford Coppola, qui obtient la Palme d’Or au Festival de Cannes.
La même année, il s’essaye à la comédie absurde avec Frankenstein Junior de Mel Brooks. En 1978, il incarne avec panache l’un des plus grands méchants du cinéma (et du monde de la bande-dessinée) : Lex Luthor dans le Superman de Richard Donner face à Christopher Reeve.
Les années 1980 sont fructueuses pour Gene Hackman, qui tourne notamment pour Sidney Lumet (Les coulisses du pouvoir, 1986), Woody Allen (Une autre femme, 1988), ou encore Alan Parker, dans l’emblématique Mississippi Burning (1988).
Une nouvelle consécration dans les années 1990
Dans les années 1990, l’acteur continue d’enchaîner les grands films, et obtient son deuxième Oscar, dans la catégorie du meilleur acteur dans un second rôle, grâce à son rôle dans le sublime western Impitoyable (1992) de Clint Eastwood. Gene Hackman retrouvera le réalisateur en 1997 avec le film Les pleins pouvoirs.
Toujours durant la décennie 1990, l’acteur tourne pour Sydney Pollack dans La firme (1993) aux côtés de Tom Cruise, chez Sam Raimi dans Mort ou vif (1995), ou encore Tony Scott pour USS Alabama (1995) ainsi qu’Ennemi d’État (1998).
Tout au long de sa carrière, Gene Hackman a su évoluer avec le cinéma, et ne s’est jamais enfermé dans un seul type de rôle, s’essayant à des genres variés et allant jusqu’au doublage du film d’animation pour Fourmiz des studios DreamWorks en 1998. Dans les années 2000, le comédien se fera plus rare. Il figure tout de même dans La famille Tenenbaum (2001) de Wes Anderson (et y incarne un père de famille inaccessible) avant d’apparaître dans son tout dernier film, Bienvenue à Mooseport (2004) de Donald Petrie. L’acteur annoncera prendre sa retraite en 2004.
Gene Hackman et sa femme Betsy Arakawa aux Golden Globes 2003
En 2003, Gene Hackman obtiendra le Cecil B. DeMille Award pour l’ensemble de sa carrière dans l’industrie cinématographique, après avoir été nommé cinq fois aux Oscars. Gene Hackman aura marqué le cinéma hollywoodien contemporain à travers une carrière prolifique et impressionnante, s’étendant sur plus de quatre décennies.
