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Star Wars Outlaws : notre test et toutes les infos sur le jeu en monde ouvert

26 août 2024
Par Valentin Boulet
Star Wars Outlaws : notre test et toutes les infos sur le jeu en monde ouvert
©Ubisoft

Parmi les jeux les plus attendus de l’année 2024, Star Wars Outlaws tient une place de choix. Monde ouvert, combats de vaisseaux et scénario, retrouvez ici toutes les infos sur le jeu Ubisoft, qui sortira le 30 août 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.

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Notre Test

La fin du contrat d’exclusivité qui liait Disney à Electronic Arts pour l’exploitation de la licence Star Wars en jeu vidéo a rapidement donné lieu à l’annonces du développement de plusieurs titres dans d’autres studios. A l’image de Quantic Dream avec Star Wars Eclipse, Ubisoft s’est positionné en annonçant Star Wars Outlaws, dont le développement a été confié à Massive Entertainment, déjà au travail sur une autre énorme licence venue du cinéma avec Avatar Frontiers of Pandora.

Le savoir-faire du studio en matière de création de monde ouvert et de respect d’une licence établie autant que la popularité de l’univers ont fait de Star Wars Outlaws l’un de jeux les plus attendus de l’année. Nous avons eu la chance de nous lancer dans l’aventure il y a quelques jours pour vous livrer nos impressions.

Kay Vess ne la joue pas Solo

Si la première image que l’on a en tête en pensant à Star Wars est sans aucun doute un sabre laser, Ubisoft a décidé de totalement s’affranchir de la question Jedi dans Star Wars Outlaws. Une manière de nous plonger dans un univers très familier, tout en nous faisant profiter d’un nouveau point de vue, celui d’une jeune contrebandière qui aura bien du mal à nous faire oublier le plus célèbre d’entre eux. Kay Vess porte un blouson de cuir, n’a confiance en personne d’autre que son petit animal de compagnie, Nix, et se sert de son charisme pour se sortir des situations dangereuses, si elle n’a pas besoin de son pistolet laser…

SWOL-intro

Des atouts plutôt utiles dans le contexte, puisque l’histoire se déroule entre L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. Une période particulièrement faste pour le milieu du crime, l’Empire étant plus occupé à gérer la Rébellion que la sécurité dans la galaxie. Rapidement, notre héroïne se retrouve menacée de mort par Sliro, le chef de l’un des syndicats les plus puissants, Zerek Besh. Pour s’en sortir, sa seule solution est de se lancer dans un braquage à haut risque afin de s’enrichir suffisamment pour acheter sa sécurité et enfin vivre une vie paisible.

Dans l’ensemble, malgré le caractère assez classique de sa structure, le scénario parvient à rester captivant tout le long de l’aventure, grâce à certains rebondissements, mais aussi grâce à des personnages secondaires variés et bien écrits, dont on peut profiter dans les meilleures conditions grâce à un doublage intégral en français très réussi. On regrettera en revanche que l’histoire personnelle de Kay reste assez mystérieuse, même si quelques flashbacks nous offrent certains détails de son passé. Mais entre la domination de l’Empire sur la galaxie et les luttes entre les différents syndicats, la plus grande réussite du scénario est sa capacité à nous plonger en profondeur dans l’univers si familier de Star Wars.

Pour parvenir à ses fins, notre chère Kay Vess a besoin d’aide, et doit donc se constituer une équipe de choc. De quoi offrir une structure claire à l’aventure, puisqu’il faudra aller convaincre trois recrues de participer au braquage, sur trois planètes différentes, qui sont autant de mondes ouverts à découvrir. Evidemment, toutes ces recrues sont très occupées, et il faudra d’abord les aider à régler leurs affaires en cours avant de les embarquer.

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La dimension monde ouvert du jeu a le mérite de grandement participer à l’immersion, et de proposer un très vaste contenu d’activités annexes, que ce soit la recherche de matériaux pour améliorer nos équipements, la recherche de trésors, ou bien sur l’exécution de contrats pour les syndicats. De quoi rendre la balade dans ces grandes étendues aux décors vraiment réussis parfois un peu frustrante, tant il n’est pas possible de faire un mètre sans qu’un événement ne se déclenche, ou qu’un syndicat qui souhaite vous tuer ne se lance à votre poursuite. On se retrouve à éviter les routes pour rester tranquille, et par conséquent à se perdre, en l’absence de mini map.

Heureusement, la découverte de chaque planète passe aussi par la découverte d’une ville et de sa Cantina. Et c’est à chaque fois une réussite, avec des villes qui grouillent d’activités et qui donnent vraiment le sentiment d’être vivantes. En prenant le temps de s’y balader, ou de s’accouder au bar pendant quelques instants, on entend régulièrement des contrebandiers locaux parler de leur dernier contrat, et du lieu où ils ont décidé de planquer le butin. Une manière très organique de déclencher des quêtes et objectifs annexes sans perturber l’immersion : un excellent point.

Un gameplay pantoufle, le jeu n’est pas là pour ça

Vous l’aurez compris, en ce qui concerne l’immersion, le scénario et la structure, Star Wars Outlaws est une vraie réussite. Une minutie que l’on ne retrouve malheureusement pas vraiment dans le gameplay, qui a beaucoup de mal à se montrer innovant et à éviter les répétitions. En l’absence de sabre laser et autres pouvoirs de la Force, Kay Vess mise avant tout sur sa discrétion pour avancer vers ses objectifs. On retrouve donc un gameplay d’infiltration très classique et toute l’originalité repose sur l’utilisation de Nix. Notre petite créature adorée peut actionner des boutons, éteindre une caméra, voler une carte d’accès de la poche d’un Stormtrooper sans se faire repérer ou même distraire un groupe d’ennemis en se roulant par terre le temps que l’on passe dans leur dos.

SWOL-infiltration

Si tout cela fonctionne à merveille, on se retrouve assez vite embarqué dans une boucle de gameplay qui pourra se montrer lassante, à la longue, et chaque mission prendra à peu de chose près la même tournure : on trouve d’abord l’accès dissimulé à la base impériale ou au camp d’ennemis dont on doit s’occuper, avant de suivre une route dessinée à l’avance pour notre infiltration en s’agrippant à des murs marqués en jaune ou en suivant des conduits d’aération. A la première erreur, ou quand l’IA se décide tout d’un coup de faire preuve d’un peu plus de jugeote qu’à l’accoutumée, on se retrouve embarqué dans des phases de shoot, qui ne sont pas non plus les plus réussies du jeu.

Assez molles, ces séquences de gunfight ont néanmoins quelques atouts, avec la possibilité de changer le mode de tir du blaster de Kay pour gérer les différents ennemis et leurs caractéristiques. On peut également envoyer Nix pour déclencher une explosion, utiliser des grenades et des fumigènes pour s’en sortir ou encore ramasser les armes de nos adversaires pour les utiliser contre eux. Si certaines de ces séquences sont obligatoires, d’autres en revanche peuvent être évitées, à condition de maîtriser l’infiltration à merveille.

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D’autres séquences d’action ont lieu dans l’espace, à bord du magnifique vaisseau de Kay, que l’on pourra améliorer à mesure que l’on progresse dans l’aventure. Très arcade, le gameplay en vaisseau est lui aussi très classique, mais vraiment réussi, que ce soit visuellement ou au niveau des sensations de jeu. Malheureusement, l’histoire principale prend trop peu le temps de nous faire profiter de ce genre de séquences.

Malgré ces quelques défauts, on se retrouve assez vite suffisamment embarqué dans l’histoire, une fois l’intrigue principale vraiment lancée, pour enchaîner les missions, bercé par la qualité de l’immersion. Certains décors absolument sublimes feront sans aucun doute décrocher la mâchoire des fans de Star Wars, que ce soit l’épave du Croiseur de la République ou encore l’usine de droïde, et auraient mérité des phases de plateforme un peu plus inventives.

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Parmi les autres points positifs, la gestion de la progression de Kay est particulièrement réussie, et nous épargne l’éternelle composante light-RPG qui a tendance à se retrouver dans tous les mondes ouverts. Ici, c’est en améliorant le blaster, l’équipement, ou le vaisseau de Kay que notre personnage devient de plus en plus habile. Et pour obtenir ces améliorations, il n’y pas besoin de gagner des points d’expérience et de grimper en niveaux, mais tout simplement de remplir certaines conditions, que ce soit de la collecte de ressources ou la complétion d’objectifs secondaires. On a donc le choix, dès le début de l’aventure, de prendre le temps d’obtenir cette amélioration spécifique qui nous tente bien, plutôt qu’une autre.

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Enfin, comme toute bonne contrebandière, Kay doit veiller à sa réputation parmi les différents syndicats. Effectuer des missions pour un syndicat pourra vous permettre d’augmenter votre réputation auprès de celui-ci, et donc d’avoir accès à leurs quartiers réservés dans les villes sans problème, et à des marchandises spéciales. Un aspect assez réussi, mais qui n’aura malheureusement que peu d’impact sur l’intrigue principale, même si elle vous obligera parfois à faire un choix déterminant entre deux syndicats.

Dans l’ensemble, le gameplay n’est donc pas vraiment le point fort du jeu. On sent très rapidement dans l’aventure que l’ambition d’Ubisoft avec ce titre n’est pas de révolutionner l’infiltration ou les gunfight, mais bien de nous immerger totalement dans son univers. Et ça marche : dans Star Wars Outlaws, on est dans des petits chaussons, et on profite du spectacle.

Une technique souvent décevante, mais parfois éblouissante

Un jeu Star Wars en monde ouvert est évidemment un défi technique de taille, et quand on voit le travaille absolument fantastique réalisé par Massive Entertainment sur Avatar, on est en droit d’attendre une petite claque en lançant Star Wars Outlaws. Et sur certains points, c’est une réussite totale : les décors, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs sont très souvent à couper le souffle, et respirent la passion des développeurs pour l’univers Star Wars en général, et pour la première trilogie en particulier. Certains panoramas, en prenant de la hauteur, sont magnifiques, et nous laissent profiter de jeux de lumières parfaitement réussis. La nuit qui tombe sur Tatooine restera un souvenir marquant.

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Malheureusement, un certain nombre de points techniques sont très décevants. Les animations faciales sont la plupart du temps ratées, même sur des personnages récurrents. Kay Vess, notre héroïne, en plus d’avoir une coupe de cheveux visiblement très difficile à animer, ne profite pas de déplacements très fluides, et certaines animations, notamment les sauts, sont particulièrement manquées. En dehors des personnages, beaucoup de textures s’avèrent baveuses et dès lors que l’on enfourche le speeder pour parcourir les grandes étendues que nous offrent les mondes ouverts, l’image est perturbée par du clipping presque systématiquement.

Sur un peu plus d’une vingtaine d’heures, le jeu a malheureusement crash à trois ou quatre reprises sur PS5, sans que cela n’ait trop d’incidence sur ma progression, les sauvegardes automatiques étant très régulières. Précisons néanmoins qu’il s’agissait d’une version de test, et que les patchs de la sortie devraient corriger ces petits bugs sans problème.

Enfin, Star Wars Outlaws a réussi la difficile mission de proposer une bande-originale à la hauteur. Le thème principal est vraiment parfait, et le retrouver à chaque lancement du jeu est un pur bonheur. Le reste des mélodies s’accordent parfaitement avec les sonorités habituelles des musiques de John Williams.

Conclusion

Les points positifs

– Immersion totale 

– Respect de l’univers Star Wars 

– Scénario efficace, personnages secondaires réussis 

– Décors sublimes 

– Contenu généreux en dehors de l’histoire principale

Les points négatifs

– Quelques problèmes techniques 

– Gameplay trop classique et assez répétitif 

– Personnage de Kay Vess pas assez exploité 

Dans l’ensemble, Star Wars Outlaws est donc une expérience très agréable. L’univers de Star Wars est parfaitement retranscrit, grâce à des musiques, des décors et une ambiance qui respirent la minutie et la passion. Bien qu’assez convenu, le scénario est très efficace et nous tient en haleine jusqu’au bout, notamment grâce à des personnages secondaires vraiment sympas. On regrettera en revanche une certaine redondance dans la boucle de gameplay, qui repose sur des principes très classiques que l’on connaît déjà par cœur. Un blockbuster qui se consomme en pantoufle, mais avec le sourire aux lèvres, d’un bout à l’autre de la galaxie.

Les différentes bande-annonces

Après la fin du contrat d’exclusivité entre Electronic Arts et Disney pour l’exploitation de la licence Star Wars en jeu vidéo, Ubisoft a rapidement annoncé le développement d’un jeu particulièrement ambitieux chez Massive Entertainment (The Division, Avatar Frontiers of Pandora). Star Wars Outlaws est un jeu d’action aventure à la troisième personne en monde ouvert sorti depuis le 30 août 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.

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Article rédigé par
Valentin Boulet
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