Avec son quatrième album (2 Baddies), le boys band NCT 127 fait un retour remarqué cet automne. La formation sud-coréenne porte haut l’étendard de NCT, un collectif masculin qui brille au firmament depuis 2016. Retour sur l’histoire de l’un des plus grands succès de la K-Pop.
NCT : une production SM Rookies
Parmi les sociétés de production les plus puissantes de Corée du Sud, SM Entertainment détient une place à part. Depuis les années 1990, la société a lancé des dizaines d’artistes, en accompagnant la plupart dans les différents projets dérivés (télévisuels et marketing) en plus des concerts et des disques. En 2013, les dirigeants de l’entreprise décident de mettre en chantier un pôle de développement, baptisé SM Rookies. L’objectif ? Intégrer les débutants de la K-pop et jouer le rôle d’incubateur pour leur carrière. Après avoir créé Red Velvet, la structure engage, par le biais de différents castings, une vingtaine de membres, chanteurs, danseurs et rappeurs, qui seront par la suite intégrés à NCT (« Neo Culture Technology »). Parmi les différents artistes, le MC et vocaliste Taeyong est rapidement remarqué, notamment par sa participation à un featuring sur un single de Red Velvet. Début 2016, après une phase d’entraînement et d’apparitions dans différentes émissions et festivals, un premier groupe est constitué : sous le nom de NCT U, les six premiers artistes signés interprètent les singles pop The 7th Sense et Without You. Dans les mois qui suivent, avec l’intégration de onze nouveaux venus, NCT U prend de l’ampleur et l’idée d’SM Entertainment se matérialise : le label crée deux premiers sous-groupes : NCT Dream, qui regroupe les interprètes les plus jeunes, et NCT 127, centré sur les membres coréens les plus célèbres.
NCT 127 : la route vers le succès
L’été 2016, Fire Truck de NCT 127 devient un véritable carton. Les chorégraphies et reprises pullulent sur le net, et la formation, la première sous-unité de NCT, accède à une importante notoriété. Composée de Taeil, Taeyong, Yuta, Jaehyun, WinWin (remplacé par Jungwoo en 2018), Mark et Haechan, la formation s’impose par ses incursions hip-hop, son côté brutal revendiqué et ses expérimentations sonores, dues en partie à la collaboration, à la composition, de Yoo Young-jin avec le producteur Dem Jointz, collaborateur de Dr. Dre sur l’album Compton, d’Eminem ou de Rihanna. Et les membres eux-mêmes s’impliquent particulièrement dans le processus, Mark et Taeyong écrivant de nombreuses paroles pour leur formation.
Alors que se lance un nouveau groupe estampillé NCT, WayV (avec les membres chinois du collectif), NCT 127 devient l’étendard du concept formé par SM Entertainment. Avec d’excellents E.P. sortis en Corée et au Japon en 2017, le sous-groupe passe à la vitesse supérieure l’année suivante, avec les albums Regular-Irregular puis Awaken (dédié aux fans nippons). La formation atteint sa vitesse de croisière en 2020, enregistrant un grand succès avec Neo Zone. Devenu un groupe fameux aux États-Unis à cette occasion, le groupe incarne la nouvelle génération K-Pop, à la fois productive et tournée vers l’international : 2 Baddies, porté par la chanson éponyme, souligne le caractère hyper efficace du septette, qui participe également aux albums collectifs d’NCT, dont Universe, sorti l’an dernier.
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