Vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde parle de ce film ou de cette série ? Vous ne connaissez pas cette fameuse réplique ou n’avez pas vu cette incroyable scène ? Pas d’inquiétude ! Chaque mois, on vous aide à y voir plus clair et on vous explique pourquoi c’est culte. Nous revenons aujourd’hui sur Certains l’aiment chaud, un classique américain de la fin des années 1950 avec la majestueuse Marilyn Monroe.
Vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde parle de ce film ou de cette série ? Vous ne connaissez pas cette fameuse réplique ou n’avez pas vu cette incroyable scène ? Pas d’inquiétude ! Chaque mois, on vous aide à y voir plus clair et on vous explique pourquoi c’est culte. Nous revenons aujourd’hui sur Certains l’aiment chaud, un classique américain de la fin des années 1950 avec la majestueuse Marylin Monroe.
Certains l’aiment chaud c’est quoi?
Jack Lemmon et Tony Curtis incarnent deux musiciens de jazz. Tous deux assistent au massacre de la Saint Valentin à Chicago en 1929 perpétré par Al Capone. Découverts par les mafieux, ils sont contraints de se cacher afin d’éviter les représailles. C’est alors qu’une opportunité s’offre à eux, intégrer un groupe de musiciens en Californie. Seulement il y a un hic, les musiciens sont en réalité des musiciennes et s’ils veulent faire partie de la bande ils doivent se travestir. Ainsi débutent les aventures de Joséphine et Daphné.
Une comédie excellente
Certains l’aiment chaud de Billy Wilder est jusqu’à présent considéré comme l’une des comédies les plus drôles qui ait jamais été sur le grand écran. Marilyn Monroe est parfaite en magnifique blonde maladroite et alcoolique. Elle joue la blonde stupide mais avec une exagération telle qu’elle rend le tout hilarant. Jerry régale en femme. Ses actions pour ne pas se faire prendre tout en profitant de l’opportunité d’être en la présence de si jolies filles sont plus que divertissantes. Et enfin Tony Curtis en femme sophistiquée, prude et maternelle puis qui fait semblant d’être un millionnaire agacé et impuissant fait tourner la tête. Il joue ces deux rôles avec une exaltante finesse, dont le contraste rend ce film hilarant et intemporel. Les acteurs sont incroyables.
Certains l’aiment chaud : un film féministe ?
Certains l’aiment chaud est incroyablement progressiste pour son temps. En tant que femmes nos deux protagonistes vivent un quotidien assez pénible. Entre agressions sexuelles et verbales, la difficulté de se mouvoir dans des vêtements aussi contraignants et la condescendance qu’on a pour eux en tant que femmes, ils comprennent petit à petit la difficulté d’être une femme et ont beaucoup plus d’empathie pour elles. Cette proximité et cette intimité qu’ils acquièrent avec les filles de la bande permettent des conversations privées et candides qui détruisent la barrière qui existent entre les deux sexes. Certains l’aiment chaud commence avec deux hommes qui ne voient les femmes que comme des objets de désir et leur mentent pour obtenir ce qu’ils veulent, mais se termine avec deux hommes qui ont une profonde amitié pour celles-ci et surtout la plus désirée d’entre toutes, Sugar, incarnée par Marilyn Monroe. Joe (Tony Curtis) tombe amoureux de ce qu’il y a à l’intérieur et non de l’image qu’elle renvoie. C’est cette amitié sincère entre eux qui permet au véritable amour de naître.
Un film qui explore l’identité de genre et la sexualité
Certains l’aiment chaud a fait scandale à sa sortie. En 1959, le Code Hays est toujours en vigueur. Il restreignait la représentation de la sexualité, ou tout ce qui pouvait être considéré comme une déviance sexuelle, ainsi que l’usage excessif d’alcool et tout autre acte considéré comme encourageant l’immoralité. La sortie de Certains l’aiment chaud a largement favorisé la fin du Code Hays. Le film a un sous-texte LGBT+. Tout d’abord on a deux hommes qui s’habillent en femme. Billy Wilder a même fait appel à un coach travesti : Barbette. Jerry est courtisé par un homme, Osgood (Joe E. Browne), qui est codé comme homosexuel. Ce n’est pas dit explicitement, mais on peut le comprendre du fait qu’il correspond à la vision homophobe de l’homosexuel à l’époque, le twist étant qu’il s’agit ici d’un personnage positif. Joe aime Sugar, mais est habillé en femme et tous deux s’embrassent dans une scène où il est encore vêtu en femme. Cela fait allusion à l’homosexualité féminine. Certains l’aiment chaud n’a pas une posture moqueuse, mais plutôt compréhensive et on peut largement comprendre que le réalisateur veut démontrer que peu importe le genre des individus, l’amour c’est l’amour. D’où cette réplique culte à la fin du film. Jerry dit à Osgood qu’il ne peut pas se marier avec lui, car il est un homme, celui-ci lui répond : “Eh bien, personne n’est parfait !”.
Certains l’aiment chaud : le dernier grand film de Marilyn Monroe
Marilyn Monroe était profondément triste et en proie à la maladie. Elle venait de prendre une pause de 18 mois. Elle était au sommet, mais n’avait paradoxalement jamais été aussi malheureuse. C’est ce projet qui la fit revenir sur le devant de la scène. Il est largement considéré comme son plus grand film avant sa mort tragique en 1962 à l’âge de 36 ans. Dans Certains l’aiment chaud, elle est drôle, charmante et démontre davantage ses talents d’actrice. Elle montre qu’elle n’est pas juste un sex symbol et se moque de ce rôle qu’on lui a attribué. Elle encourage la réflexion autour de la déshumanisation et l’objectification de la femme et des stars hollywoodiennes en particulier.
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