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Portrait de Jonathan Cohen : entre mytho et bourreau des cœurs…

15 décembre 2020
Par Arnaud M.
Portrait de Jonathan Cohen : entre mytho et bourreau des cœurs...

Vous ne pouvez être passé à côté ces dernières années, Jonathan Cohen est l’une des étoiles montantes du cinéma français. S’il a su conquérir les publics dans des films et des séries TV, c’est du web qu’est issu le mytho le plus célèbre de France, qui revient en fin d’année avec l’excellente série La Flamme, parodie hilarante du Bachelor.

Vous ne pouvez être passé à côté ces dernières années, Jonathan Cohen est l’une des étoiles montantes du cinéma français. S’il a su conquérir les publics dans des films et des séries TV, c’est du web qu’est issu le mytho le plus célèbre de France, qui revient avec l’excellente série La Flamme, parodie hilarante du Bachelor.

Des débuts discrets mais prometteurs

Après le Conservatoire National d’Arts Dramatiques et quelques apparitions dans des programmes courts sur le web, Jonathan Cohen commence par jouer dans le programme court Les 2 mecs qui bossent à Canal, qui passe pendant le Grand Journal. Aussitôt remarqué, il contribue à l’ascension d’un programme court de Canal+ qui va faire sensation : dans Bref, où il joue dans quelques épisodes le rôle d’un pote drôle et charismatique, qui lui va à merveille. Ces débuts remarquables séduisent de nombreux noms de l’audiovisuel français, mais c’est dans des séries qu’il poursuit son ascension, avec Les invincibles sur Arte, et une apparition dans la série Hero Corp de Simon Astier.

La révélation avec Serge Le Mytho

Mais la découverte de Jonathan Cohen par le grand public se fait avant tout au travers du programme court Bloqués, réalisé en 2015 par les deux réalisateurs de la série Bref, Kyan Khojandi et Bruno Muschio. Il y joue le rôle de Serge le Mytho, aux cotés des rappeurs Orelsan et Gringe. Son personnage est inspiré de ces personnes que l’on a toutes forcément croisées, qui ne peuvent s’empêcher de raconter des bobards plus gros qu’eux. Il est tellement brillant dans ce rôle, qu’un spin off voit le jour en 2016, Serge Le Mytho, dans lequel il continue de raconter ses bobards les plus incroyables. Trente épisodes en format court, entre 3 et 5 minutes, durant lesquels on croise aussi Izïa Higelin, Leila Bekhti, Youssef Hadji… Un fil conducteur s’installe doucement avec des personnages, et on se rend compte que ses mythos sont une façon pour lui de s’extirper d’un quotidien pas toujours très rigolo. La fin de la mini-série a d’ailleurs été saluée par sa justesse et sa sincérité.

La consécration d’un vrai comédien…

A partir de là, Jonathan Cohen s’installe comme un comédien de haute volée, et on le voit à l’affiche de nombreux films français : nous citerons Coexister, où il joue un trio de stars pieuses avec Guillaume de Tonquédec et Ramzy Bédia, puis Budapest, réalisé par Xavier Gens, et avec Manu Payet, Premières vacances, dont il partage l’affiche avec Camille Chamoux, ou encore tout dernièrement Énorme, comédie avec Marina Foïs, film drôle et touchant sur la parentalité et la place des hommes dans la grossesse.

Mais le natif de Pantin ne s’arrête pas là, on prendra aussi plaisir à le découvrir dans des séries TV, avec Family Business, où il tient le premier rôle aux cotés de Julia Piaton et Gérard Darmon, une excellente série sur une famille juive qui transforme sa boucherie casher en coffee-shop. Enfin, c’est avec la série La Flamme qu’il obtient toute la lumière qu’il devait recevoir. La série est une parodie de l’émission culte Le Bachelor, où une ribambelle de femmes plus singulières les unes que les autres se battent pour conquérir le cœur de Jonathan Cohen. Celui-ci endosse le rôle de Marc, un pilote un peu benêt au grand cœur et doit choisir l’heureuse élue. Tout ce que l’on peut vous dire, c’est que le rôle de beau-gosse un peu looser est parfaitement taillé pour lui. On y retrouve un superbe casting féminin, avec, pour ne citer qu’elles, Géraldine Nakache, Leïla Bekhti, Florence Foresti, Adèle Exarchopoulos, Angèle, Doria Tillier… Jonathan Cohen ouvre son répertoire et prouve qu’il peut tenir l’affiche d’une série ou d’un film à gros budget, même traitant de sujets sérieux.

… qui possède plusieurs cordes à son arc !

Mais énumérer les rôles et l’ascension de Jonathan Cohen ne serait pas faire justice aux nombreuses facettes qu’il peut nous réserver. Tout d’abord, ce qui frappe quand on s’y intéresse un peu, c’est sa capacité à jouer de l’impro et à manier les mots. On s’en doutait un peu à tel point ses envolées paraissent lunaires, mais bien évidemment, la plupart des épisodes de Serge le mytho étaient en très grande partie de l’improvisation. Lui-même l’a confié, lors du tournage, il était tellement à fond dans ses mythos, qu’après les avoir sortis, il n’en avait… aucun souvenir. Pas simple quand on sait que les épisodes devaient être filmés en un seul plan, sans couper. Chaque prise était donc unique, et c’est d’ailleurs comme ça que le personnage est né d’une impro longue de 45 minutes sur le canapé d’Orelsan et Gringe.

Un autre talent caché de Jonathan Cohen est le doublage : que ce soit des rôles dans les films d’animation tels que Spamley dans Ralph 2.0, ou bien la voix du Dr Nefario dans les deux premiers Moi, Moche et Méchant, il lui est aussi arrivé d’être la voix francaise de… Brad Pitt dans le déjanté Burn After Reading, film des Frères Joel et Ethan Coen.

Enfin, on ne le sait pas toujours, mais Jonathan Cohen s’est aussi attaqué à l’écriture et à la réalisation, tout d’abord avec la série France Kbek. Elle marquera le début de sa collaboration avec son acolyte Jérémie Galan, qu’il retrouvera pour Serge Le Mytho, dans laquelle il lui donne parfois la réplique, et enfin pour La Flamme, qu’ils co-réaliseront ensemble.

Article rédigé par
Arnaud M.
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