LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne St Hilaire). Ce livre est un conte picaresque à la limite du fantastique en Europe centrale, en Silésie, au début du XVIIIème siècle, dans un pays appauvri par la guerre, où les inégalités sociales sont criantes.
Le Cavalier suédois
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne St Hilaire)
Ce livre est un conte picaresque à la limite du fantastique en Europe centrale, en Silésie, au début du XVIIIème siècle, dans un pays appauvri par la guerre, où les inégalités sociales sont criantes.
Une figure de la littérature de la Mitteleuropa
Léo Pérutz est né en 1882 dans l’ancien Empire Austro-Hongrois. Après une enfance à Prague, il rejoint Vienne pour des études de Mathématiques. Il travaille ensuite pour une Compagnie d’assurances. Il côtoie la mort, lors de la Première Guerre mondiale où il est blessé. Il commence alors une carrière de romancier. De confession juive, ses écrits sont interdits par les nazis. Dès l’Anschluss en 1938 il comprend qu’il faut fuir, il part en Palestine à Tel-Aviv où il reprend son premier métier d’actuaire. Il meurt en 1957.
Une fable grinçante
Comme tous les contes, le rythme est enlevé, les aventures et les rebondissements se succèdent. Le héros est un brigand lâche et veule, sans foi ni loi. Une seule chose le sauve, l’amour. Par amour, il change et se surpasse. En effet, ce voleur rencontre un jeune noble Christian von Tornefeld, qui cherche à rejoindre de la famille pour obtenir des subsides et intégrer l’armée suédoise. Il propose de faire la démarche pour lui. Il rencontre la belle orpheline Agneta et faisant feu de tout bois intervertit les identités. Il devient Christian et laisse celui-ci être condamné aux travaux forcés à sa place.
Ce roman s’interroge sur le fatalisme social : est-ce que la position dans la société engendre un certain déterminisme dans ses actes ? Qu’est-ce que l’identité, l’imposture, la corruption ? Quelle place tient la religion ? Est-ce que la faute entraine le châtiment ? Un questionnement universel dans un récit distrayant.
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Parution le 31 mai 2011 – 224 pages
Traduit de l’allemand (Autriche) par Martine Keyser
Le Cavalier suédois, Léo Pérutz (Phébus) sur Fnac.com
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