« Les bons outils font les bons ouvriers. » Le proverbe fonctionne aussi en matière de jeux vidéo : le bon PC Gaming fait le bon gamer ! Pour profiter de sessions fluides et immersives en optimisant au maximum son budget, monter son PC Gamer est une aventure qui mérite d’être tentée. Mais comment s’y prendre dans le choix des composants ? Voici notre guide.
Les 4 questions à se poser avant se lancer
Monter seul son PC Gamer offre une grande liberté, mais pour ne pas se tromper de configuration il est essentiel d’identifier précisément ses besoins.
A quels types de jeux vidéo j’envisage de jouer ?
Le choix est vaste dans l’univers des jeux vidéo sur PC. Le rétrogaming, qui consiste à jouer aux titres de notre enfance en émulant les anciennes consoles, est accessible avec n’importe quel ordinateur compte tenu des faibles ressources que ces anciens jeux mobilisent. En revanche, les jeux AAA, les grosses productions à l’instar de Call of Duty dotées des graphismes les plus riches et des univers les plus étendus, exigent les plus fortes configurations pour un rendu optimal. Certains jeux en ligne populaires tel que Fortnite, Minecraft, Roblox ou League of Legends peuvent quant à eux se contenter d’une configuration de milieu de gamme.
Combien de jeux vidéo je vais stocker sur mon PC ?
Vous êtes plutôt maniaque ou collectionneur ? Si vous êtes accro à un nombre limité de jeux, il ne sera pas utile d’investir dans un disque dur de grande capacité, 500 Go à 2 To feront l’affaire. Si vous envisagez au contraire de jouer à plusieurs jeux AAA, dont le poids peut aller pour chacun de 100 à plus de 250 Go, mieux vaut aligner les To ! Pour un usage rétrogaming en revanche, un petit disque dur de quelques dizaines de Go sera plus que suffisant !
Vais-je avoir besoin de mobilité ?
Vous avez votre bureau gaming à demeure ou alors vous jouez au gré de vos déplacements ? Pour les gamers les plus nomades, il sera plus intéressant de se diriger vers un PC Gaming portable, ce qui ne laisse pas le loisir de le monter seul. Si au contraire vos sessions gaming ont un lieu fixe comme votre chambre ou votre bureau, vous avez tout loisir de monter votre PC Gamer fixe afin de le personnaliser !
Quel budget suis-je prêt à mettre ?
Les hardcore gamers le savent : le PC Gaming est plus coûteux qu’un investissement dans une console de salon. Mais il existe une différence entre un joueur de League of Legends, un amateur de FPS type Call of Duty et un adepte de la réalité virtuelle. Le premier pourra envisager de mont seul son PC Gamer avec un budget de 1000 euros voire moins, le second devra envisager un budget de 1500 euros et le troisième devra pousser le curseur à 2000 euros voire plus pour une expérience immersive.
Les 8 composants indispensables pour monter un PC Gaming
Le processeur
Élément central du hardware d’un ordinateur, le processeur (CPU) est garant de la vitesse d’exécution des tâches. Son importance est donc cruciale en matière de PC Gaming ! Mieux vaut privilégier un processeur multi coeur pour bénéficier de la meilleure réactivité. L’entrée de gamme (AMD Ryzen 3, Intel Core i3) montrera vite ses limites avec des jeux gourmands en ressource. Le haut de gamme (AMD Ryzen 7, Intel Core i7), avec 8 cœurs voire plus, sera une garantie contre les ralentissements, mais le milieu de gamme (AMD Ryzen 5, Intel Core i5) peut donner satisfaction sans étrangler votre budget. Les processeurs premium (AMD Ryzen 9, Intel Core i9) sont à réserver aux gamers les plus exigeants… et les plus fortunés.
La carte graphique
Appelée aussi GPU, elle est plus importante encore que le processeur, car c’est le composant chargé spécifiquement des opérations informatiques liées à l’affichage de l’image. Si la majorité des CPU disposent d’une carte graphique intégrée, un PC Gaming ne peut faire l’économie d’une carte graphique dédiée pour une expérience plus fluide et immersive.
Pour les jeux vidéo en 1080p (Full HD), une carte graphique GeForce RTX XX60 ou Radeon RX X600 sera suffisamment véloce pour garantir des performances élevées. Pour jouer en 1440p (2K), la gamme supérieure (GeForce RTX XX70 ou Radeon RX X700) va donner accès à davantage de puissance ainsi qu’à des technologies améliorant l’expérience joueur (DLSS, ray-tracing). En matière d’Ultra HD (2160p, 4K), les jeux triple A et VR vont exiger une carte graphique haut de gamme, survitaminée en termes d’unités de calcul, de fréquence, de mémoire vidéo. C’est le terrain de jeu des monstres du segment des GPU (GeForce RTX XX80 ou XX90, Radeon RX X800 ou X900).
La mémoire
On parle aussi de mémoire vive ou de RAM. Elle se présente sous la forme d’une barrette de RAM, à relier à la carte mère. Ce périphérique de stockage est utilisé pour stocker les données temporaires, celles utilisées sur l’instant par le processeur pour exécuter un programme. L’intérêt de la mémoire vive par rapport à la mémoire stockée sur le disque dur, c’est la rapidité d’accès aux données pour le processeur ; c’est environ dix fois plus rapide ! L’enjeu est donc fort en matière de PC Gaming.
Il existe différentes technologies de mémoire viva : RAM, SDRAM, DDR… Cette dernière est devenue la norme, avec des évolutions de génération en génération. La mémoire vive DDR6 bénéficie par exemple de dix fois plus de bande passante que la technologie DDR4 ! Pour jouer en 1080p, 8 Go de RAM peuvent faire l’affaire. Mais les gamers exigeants feront l’effort de pousser à 16 Go de RAM, et les configurations les plus véloces passeront le cap des 32 Go pour un confort de jeu premium.
La carte mère
On la présente comme la colonne vertébrale du PC Gaming. La carte mère contient notamment le socket (AMD ou Intel), l’élément sur lequel se fixe le processeur, les connecteurs aux barrettes de RAM, les ports PCI Express pour relier la carte graphique et les ports SATA dédiés au disque dur. Chacun de ces éléments possèdent des caractéristiques propres (nombre de ports, compatibilité, format/version) qui vont déterminer la vitesse de transfert ou de traitement des données.
Le choix du format de la carte mère est aussi fonction de la taille du boîtier PC : mini ITX ou micro ATX pour les plus petits, E-ATX pour les grands. Le format ATX est le plus courant, il correspond aux boîtiers standards. Par ailleurs, certaines cartes mères sont plus tolérantes à l’overclocking et peuvent même contenir deux cartes graphiques.
Le disque dur
On parle ici de mémoire de masse. Le disque dur contient à la fois les applications et les données stockées. En matière de PC Gaming, la capacité du disque dur va déterminer le nombre de jeux qu’il est possible de stocker dans l’ordinateur, à raison d’une à plusieurs centaines de Go pour les jeux AAA (plus de 300 Go pour Call of Duty: Black Ops 6 par exemple). Au-delà du volume de données – 1 To minimum pour un gamer qui se respecte –, le segment des disques durs se partage entre deux technologies : les disques durs mécaniques (HDD) et les disques durs à mémoire flash (SSD). Les premiers disposent de composants physiques – des disques magnétiques – contrairement aux seconds qui s’appuient sur des composants électroniques. Ces derniers offrent une meilleure vitesse de lecture, ce qui est un avantage décisif pour un PC Gaming !
Autre avantage des SSD : une meilleure résistance aux chocs, qui peuvent endommager les éléments mécaniques d’un disque dur classique. A capacité équivalente, le prix d’un SSD est néanmoins plus élevé qu’un HDD, ce qui est à prendre en compte dans le budget d’un PC Gaming.
Le boîtier PC
C’est la boite qui contient l’ensemble des composants d’un PC fixe ! Comme expliqué pour les cartes mères, il existe différents formats de boitiers PC (mini ITX et micro ATX pour les petits, ATX pour la taille moyenne, E-ATX pour les plus imposants). Au-delà de l’aspect esthétique (éclairage RGB, paroi transparente, matériaux nobles comme l’aluminium ou le bois, formes design), le choix du boîtier d’un PC Gaming doit faciliter son ouverture via par exemple la présence d’un système à charnière, et aussi et surtout optimiser l’aération des composants qu’il contient pour éviter la surchauffe.
Le PC Gaming exige généralement un format ATX ou E-ATX pour accueillir des composants imposants (ventilateur, carte graphique, etc.). Le format ATX favorise une plus grande compatibilité en matière de carte mère, tandis que le format E-ATX convient aux configurations les plus complexes !
Le système de refroidissement
Avec des composants qui produisent de la chaleur à plein régime, notamment lorsqu’on use de l’overclocking pour booster les performances de son PC Gamer, le refroidissement est un enjeu sensible ! C’est à la fois la garantie de maintenir les performances de son ordinateur sur de longues sessions, mais aussi de prolonger la durée de vie des composants. Il existe deux technologies en matière de refroidissement PC : ventirad (refroidissement par air) ou watercooling (refroidissement liquide). Cette dernière, avec ses fluides thermiques de différentes couleurs, est la solution la plus efficace pour le PC Gaming… mais aussi la plus coûteuse. Le ventirad demeure donc pertinent pour son rapport qualité-prix, sa durabilité et sa facilité d’installation.
L’alimentation
La PSU (Power Supply Unit) fournit l’énergie à l’ordinateur pour fonctionner, et il est important de choisir la bonne alimentation pour éviter des ralentissements à un PC Gamer. Déjà, il est essentiel de choisir l’alimentation adaptée au format de la carte mère et du boîtier PC, et donc de privilégier une alimentation ATX (150×86 mm) à une alimentation SFX (125 x 63,5 mm). La puissance en watts doit par ailleurs être suffisante par rapport aux besoins en énergie de la machine (processeur, carte graphique, etc.). Pour les PC Gaming les plus gourmands, une puissance supérieure à 750 voire 1000 watts s’impose.
Dans quel ordre acheter les composants de son PC Gaming ?
Un gamer va bâtir son PC Gaming autour de la carte graphique, le composant le plus important pour une utilisation orientée vers les jeux vidéo ! Il devra ensuite sélectionner le processeur le plus cohérent en fonction du GPU afin d’éviter le goulet d’étranglement, le phénomène qui se produit lorsqu’un composant ralentit les performances d’un autre. Vient ensuite la mémoire vive, avec là encore une capacité adaptée à la puissance du couple CPU-GPU, puis le disque dur et enfin le système de ventilation adapté à la dissipation thermique de la configuration. Le choix de la carte mère va découler des besoins en compatibilité de tous ces composants, avec la connectique adaptée. Il est temps ensuite de choisir le boîtier PC en mesure de contenir ces éléments, et le bloc d’alimentation correspondant au format choisi.
