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Plus qu’un roman, un devoir de dire : « Vania, Vassia et la fille de Vassia » de Macha Méril

19 mai 2020
Par Anastasia
Plus qu'un roman, un devoir de dire : "Vania, Vassia et la fille de Vassia" de Macha Méril

Ce roman, cela fait des années que Macha Méril y pense. Évoquer la situation des Russes blancs en France, elle s’en est fait un devoir. Aujourd’hui, avec Vania, Vassia et la fille Vassia, elle nous en parle.

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Si la guerre rouvre de vieilles plaies, elle ouvre aussi sur de fortes ambitions

Il y a près de vingt, après la révolution d’Octobre, que ces hommes sont arrivés en France. À l’heure du récit, nous sommes en janvier 1939, dans une petite communauté de cosaques qui s’apprête à célébrer le Noël orthodoxe.

C’est dans ce groupe en autarcie avec le reste du pays que se trouve Vassia. Et à l’ère de la Seconde Guerre mondiale, Vassia n’arrive pas à tourner le dos à son passé, continuant de penser qu’il faut libérer la Russie du bolchevisme, quitte à s’allier à Hitler.

« S’il n’obéit pas à cette pulsion vitale, il se sentira émasculé, privé de sa volonté profonde, de ce qui constitue un homme, à la racine de son être. Les apôtres qui ont suivi Jésus ont ressenti la même nécessité, ils n’avaient pas le choix. S’ils étaient restés immobiles ils auraient trahi leur dignité. »

Alors Vassia s’en va, abandonnant derrière lui sa fille, Sonia et son ami, Vania. Mais déterminée à sortir de cette communauté et de la misère qui y règne, la fille de Vassia sera vouée à étincelant destin politique.

Vania, Vassia et la fille de Vassia de Macha Méril donne voix aux enjeux de la communauté des Russes blancs pendant la guerre et après elle. À savoir : continuer le combat contre Staline, tenter de s’intégrer en France en oubliant son passé, ou rester russe tout en défendant la République française.

« C’était à elle que je devais confier mon livre » : Liana Levi

Ce grand roman, Macha l’a qualifié d’ « oeuvre de sa vie » lorsqu’elle appelle Liana Levi pour lui demander de lire son texter.

« J’acceptais donc d’entreprendre cette lecture, étonnée qu’elle soit parvenue à rédiger en peu de temps un texte ample aux multiples facettes, évoquant un épisode trouble de la Seconde Guerre mondiale : l’adhésion de certains cosaques à l’armée allemande. » nous l’explique l’éditrice.

Longtemps, Macha a vécu la pression des éditeurs parisiens qui lui disaient d’écrire sur sa famille : « Il faut que vous écriviez sur les princes de Gagarine, sur la Russie… » Mais non, Macha ne voulait pas. D’abord parce qu’elle est née en France et que ce n’est pas elle qui a vécu le bolchevisme, et ensuite, parce que ce livre, sa mère, Marie Gagarine, l’avait écrit avant elle (Blonds étaient les blés d’Ukraine). Ce que Macha pouvait écrire, c’était sa vie de fille d’émigrés russes en France. Mais elle ne voulait pas non plus écrire un livre autobiographique.

C’est un soir en décembre 2018, après le concert de son mari Michel Legrand, qu’elle eut l’idée de raconter l’histoire d’une fille de cosaque. Elle écrivit le premier jet à une vitesse foudrayante, après quoi, il lui fallut trouver la bonne maison d’édition. 

« Je désirais une attention différente de celle portée à mes précédentes publications, quelqu’un qui me suive et me comprenne. » 

C’est alors qu’elle pense à son amie Liana Levi. Ainsi est né, à travers ce parcours de pensées, de sentiments et d’écriture Vania, Vassia et la fille de Vassia, ce recueil que vous n’avez peut-être pas encore entre vos mains, et qui pourtant, mérite tant d’y être aujourd’hui. 

Parution le 5 mars 2020 – 352 pages

Vania, Vassia et la fille de Vassia, Macha Méril (Liana Levi) sur Fnac.com

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Anastasia
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