Ça y est, la rentrée a déjà bien commencée et il est temps de songer à l’épreuve du bac de français. Baudelaire, Hugo, Molière, Lagarce ou La Fontaine font parties des grands auteurs français qui seront à l’honneur ces prochains mois sur les bancs du lycée.
La poésie des XIXe et XXe siècles
Victor Hugo, Les Contemplations, livres 1 à 4. L’amour sous son spectre le plus large se décline dans les premiers recueils des Contemplations, où Victor Hugo, version poète, évoque le souvenir des premiers émois amoureux, la prise de conscience de la misère environnante et le deuil, le livre 4 ayant été rédigé après la mort de sa fille Léopoldine.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Dans le poème Alchimie de la douleur, Charles Baudelaire affirme à son aimée qu’il change pour elle « l’or en fer et le paradis en enfer ». Le poète sulfureux Charles Baudelaire dont Les Fleurs du Mal lui valurent un procès, continue de délivrer ses vers aussi beaux que délictueux.
Guillaume Apollinaire, Alcools. Il a fallu seize années à Guillaume Apollinaire pour achever son recueil de poésies Alcools, dont la modernité surprend encore, n’hésitant pas à user de vers surprenants et d’images choc pour son époque, qui ont été depuis repris en musique par Léo Ferré.
La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
Michel de Montaigne, Essais. Montaigne est au programme cette année, avec deux textes issus de ses Essais, parus pour la première fois en 1580 : Des Cannibales et Des Coches, leçons de tolérance qui firent grand bruit à l’époque, où il est question de la conquête de l’Amérique et de la colonisation.
Jean de La Fontaine, Fables. On ne présente plus les fameuses Fables de La Fontaine qui traversent les siècles et continuent de fasciner petits et grands par la capacité d’imagination sans limite de l’auteur, pour donner des leçons universelles, à travers métaphores et anthropomorphismes.
Montesquieu, Lettres persanes. Usbek et Rica sont deux voyageurs persans qui découvrent Paris. Ils écrivent leurs impressions à leurs amis restés à Ispahan, avec une vision toute distancée des Français et du système monarchique. Avec les Lettres persanes, roman épistolaire, Montesquieu se sert de la fiction pour livrer ses réflexions anticonformistes pour l’époque.
Le roman et le récit du Moyen Âge au XVIe siècle
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves. À la cour du roi Henri II, le Prince de Clèves tombe amoureux de Mademoiselle de Chartres, 15 ans. Amour non-réciproque car la jeune fille est éprise du duc de Nemours. Ces amours passionnels et universels sont au programme de La Princesse de Clèves, roman à la fois moderne et précieux de Madame de La Fayette.
Stendhal, Le Rouge et le Noir. Publié en 1830, Le Rouge et le Noir de Stendhal est un roman d’apprentissage où le héros, Julien Sorel, quitte la province pour Paris où il s’éprend de Mathilde de La Mole. Une passion si immorale qu’elle conduira à une issue tragique, faisant de ce roman l’un des symboles des histoires d’amour impossibles.
Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien. À la fois roman historique et philosophique, Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar revient sur la vie de l’empereur Hadrien, entre triomphes militaires et passion pour le jeune Bithynien Antinoüs. Une réécriture de l’Antiquité, où l’on entre littéralement dans la psyché d’un empereur vieillissant.
Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Molière, Le Malade imaginaire. Dernière oeuvre dramatique écrite par Molière, Le Malade imaginaire est une comédie-ballet satirique en trois actes. Derrière le sujet de fond qu’est l’imposture médicale, le « malade imaginaire » est rendu vivant sous les traits d’Argan, un bourgeois veuf et obsédé par l’idée de la maladie.
Marivaux, Les Fausses Confidences. Comédie en trois actes et écrite en prose, Les Fausses Confidences raconte avec émotion et comique l’histoire d’amour entre Araminte, une jeune veuve richissime, et son intendant, un jeune homme pauvre. Cette dernière « grande oeuvre » de Marivaux offre une belle critique sociale du XVIIIe siècle.
Marivaux, L’Ile des esclaves. Jouée pour la première fois en mars 1725, L’Ile des esclaves de Marivaux est une pièce en un seul acte composé de onze scènes. Si le thème du naufrage peut faire penser dans un premier temps à une tragédie, nous vous y trompez pas, la comédie est bel et bien le genre théâtral majeur de cette pièce. À vous les rires provoqués par le renversement du pouvoir entre un petit-maître, Iphicrate, et les esclaves fugitifs.
Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde. Adaptée en 2016 par le célèbre réalisateur Xavier Dolan, Juste la fin du monde est avant tout une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce qui aborde en profondeur la question de la mort inéluctable et du retour d’un fils dans sa famille après une longue absence. Comment trouver les mots et dire au revoir au coeur des grandes querelles ?