Il y a 10 ans, on fêtait les 40 ans du premier pas sur la Lune et les 220 ans de la prise de la Bastille ! Mais surtout, il y a dix ans, à la Fnac, on était accro au cinéma. Alors, chaque mois, on vous propose de remonter le temps pour vous parler d’un film emblématique sorti en 2009… Au mois près s’il vous plaît ! Et en juillet, le Pixar Là-Haut est à l’honneur !
Et un succès de plus
On a beau chercher un film Pixar qui nous a déçus, on ne trouve pas ! Deuxième film d’animation nommé dans la catégorie « meilleur film » des Oscars (le 1er était La Belle et la Bête en 1992) et lauréat de sa catégorie : Là-Haut fait définitivement partie des chefs-d’œuvre du studio ! Touchant, original et visuellement magnifique, Pete Docter a placé la barre haut ! On ne s’est d’ailleurs jamais vraiment remis de cette première scène où l’on voit défiler la vie du protagoniste principal…
L’aventure n’a pas d’âge
Un jouet, une voiture, un rat, un poisson, un robot… On en a connu, grâce à Pixar, des personnages principaux surprenants ! Mais alors un petit vieux, ça c’est inédit. Carl Fredricksen devient donc en juillet 2009, le premier senior en vedette d’un film d’animation ! Octogénaire veuf et grincheux, rien ne prédestinait ce personnage à devenir un héros ! Pourtant l’amour qu’il porte à sa femme perdue va le pousser à mettre ses convictions de côté et à s’aventurer en terre inconnue. Pas de parties de belotte ou de siestes prévues, dans Là-Haut, vieux rime avec tout sauf ennuyeux !
Duo inédit
Même si le personnage de Carl est fort, Là-Haut n’aurait certainement pas eu la même saveur sans Russel. Du haut de ses huit ans, le petit garçon est aussi attendrissant qu’envahissant. S’il rêve comme Carl d’aventure, c’est bien la seule chose qui les rassemble car, à première vue, tout les oppose : de leur âge à leur caractère en passant par leur forme graphique (Carl est carré tandis que Russel est rond). Cet improbable duo nous offre une belle leçon de vie en nous incitant à passer outre les imprévus, la vieillesse et les difficultés.
On pourrait presque citer la maison en troisième personnage, puisque omniprésente, elle représente Ellie et l’attachement de Carl pour cette dernière.
Les rêves comme obsession
Carl a beau être triste comme une pierre et en colère contre le monde entier, il reste animé par son rêve d’enfant : explorer le monde et suivre les traces de son idole, l’intrépide Charles Muntz. Rêve qu’il a partagé avec son amour perdu, Ellie, et qu’il compte bien réaliser ! De son côté, Russel n’a pas d’autres désirs que celui de faire une bonne action pour gagner un nouveau badge. Mais derrière ces obsessions se cachent des messages bien plus profonds. Carl rend hommage à Ellie en s’envolant vers des contrées lointaines et au travers de ses aventures, il fait petit à petit son deuil. Russell souffre, lui, d’un père absent en espèrant simplement pouvoir attirer son attention et partager un peu de temps avec lui. Comme à son habitude, Pixar nous offre différents niveaux de lecture et réussit à faire réfléchir aussi bien les petits que les grands !
Neuf ans après sa sortie, c’est toujours un plaisir de s’envoler Là-Haut !
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Visuel : © Pixar Animation Studios