Devenus majoritaires sur le marché du stockage informatique, les disques durs SSD sont appréciés pour leur fiabilité et leur rapidité, par opposition aux disques durs mécaniques plus classiques. Grâce à ce guide, découvrez les critères d’achat pour bien choisir son disque SSD, en fonction de l’usage auquel il est destiné.
C’est quoi un disque dur SSD ?
SSD, c’est l’abréviation de « solid-state drive », ce que l’on pourrait traduire en français par « disque statique à semi-conducteurs ». Son rôle est de stocker des données, généralement la mémoire d’un ordinateur ou d’une autre machine (comme une console de jeux par exemple).
Historiquement, on utilisait plutôt des HDD, pour « hard disk drive », ce qui a donné l’appellation française « disque dur ». Par commodité de langage, il arrive que l’on dénomme aussi les SSD des « disques durs », bien qu’en théorie, il s’agisse de deux technologies bien distinctes et radicalement différentes (le terme correct étant donc « SSD » ou « disque SSD »).
En effet, bien qu’ils remplissent la même fonction, les HDD sont des disques physiques, composés de plateaux magnétiques sur lesquels sont gravées les données, tandis que les SSD emploient de la mémoire flash, stockée sur des transistors. Les SSD sont apparus durant les années 2000, et sont devenus de plus en plus communs au cours de ces dernières années, au détriment des HDD.
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Disque SSD vs disque dur HDD : avantages et inconvénients
Si les SSD tendent petit à petit à remplacer les HDD – ils sont devenus majoritaires en 2021 – et pourraient à terme totalement les détrôner, c’est parce qu’ils présentent de nombreux avantages.
En premier lieu, il convient de mentionner leur rapidité : le SSD offre de meilleures vitesses d’écriture et de lecture, faisant ainsi gagner un temps considérable lors de l’installation de programmes, du chargement de jeux vidéo ou de la lecture de fichiers. À titre d’exemple, un PC démarrera plus vite s’il est équipé d’un SSD que d’un HDD, et un jeu vidéo se lancera plus rapidement s’il est installé sur un SSD. C’est d’autant plus vrai que certains SSD disposent de leur mémoire cache dédiée, permettant d’économiser l’utilisation de la RAM de l’ordinateur et d’améliorer sa productivité en multitâches.
Autre atout : ils sont plus fiables et plus silencieux, du fait de l’absence de pièces mécaniques. Là où l’écriture et la lecture sur un HDD peuvent occasionner du bruit, ou des pannes en cas de défaut sur le disque, la mémoire flash des SSD est exploitée de manière bien plus sûre et plus discrète. Par ailleurs, les SSD sont généralement simples à installer.
Enfin, ils sont économes en énergie : ils peuvent consommer jusqu’à 3 fois moins d’électricité qu’un disque dur, ce qui se ressentira particulièrement sur un ordinateur portable, dont l’autonomie sera meilleure avec un SSD. De même, le poids plus léger de ces disques, autour de 100 grammes, les rend encore plus adaptés aux machines nomades, alors que les HDD peuvent peser dans les alentours de 700 grammes.
Il faut toutefois noter quelques inconvénients : le SSD est, pour le moment, plus cher à l’achat que le HDD, même si ce rapport tend à s’inverser avec la démocratisation de la technologie. De plus, la capacité maximale d’un SSD n’est pas toujours aussi élevée que celle d’un HDD, bien que là encore, ce problème soit de moins en moins répandu au fil du temps.
Format, technologie, mémoire flash : les différents types de SSD
Il existe différents types de SSD internes, que l’on peut principalement distinguer selon trois critères : leur format, leur technologie, et leur type de mémoire flash.
Concernant le format, les deux standards les plus employés sont le 2.5″ et le M.2. Le 2.5″ est le format de SSD le plus ancien, et donc le plus commun. Il reprend les dimensions d’un disque dur HDD, le rendant adapté à un grand nombre de machines. Le format M.2 est plus récent : ses barrettes sont plus fines, et ses dimensions sont réduites, permettant d’optimiser la vitesse de fonctionnement grâce à une meilleure répartition de l’espace. Ce standard est, de fait, employé exclusivement sur les machines les plus modernes.
Concernant la technologie, on distingue les SSD SATA des SSD NVMe et PCIe. Une fois de plus, les SATA représentent la technologie la plus ancienne et la plus commune. De tous les SSD, les NVMe et les PCIe sont les mieux lotis en matière de bande passante, car ils emploient à cet effet le bus PCIe des ordinateurs. Là encore, retenez que la compatibilité de l’une ou l’autre de ces technologies SSD dépendra de l’âge de votre machine.
Enfin, concernant la mémoire flash, on dénombre quatre grandes « familles » : la mémoire SLC, surtout employée dans le monde de l’entreprise ; la TLC, considérée comme une mémoire d’entrée de gamme, à la durée de vie réduite et à la vitesse plus lente ; la QLC, plus équilibrée, et réputée comme étant en milieu de gamme ; et la MLC, la plus répandue sur les PC, et représentant plutôt le haut de gamme.
Gaming, création, bureautique, multimédia : quel SSD pour quel usage ?
Pour optimiser le choix de votre SSD en fonction de votre usage, plusieurs critères sont à prendre en compte. Au-delà de la capacité de stockage, sur laquelle nous reviendrons plus loin, l’une des plus importantes est la vitesse d’écriture.
C’est ce dénominateur qui sera le plus essentiel si vous employez votre PC à la création (par exemple, au montage de fichiers vidéo particulièrement volumineux, dont la lecture et l’écriture doivent être le plus rapides possible), ou au jeu vidéo (le SSD n’améliorera en aucun cas les performances de votre jeu, mais rendra son chargement plus rapide). Plus vos exigences sont élevées, plus il faudra vous diriger vers un SSD véloce.
À ce titre, les connexions SATA tournent en moyenne entre 450 et 600 Mo/s, tandis que les SSD PCIe grimpent entre 600 et 1 700 Mo/s en écriture, et entre 1 400 et 2 500 Mo/s en lecture. Autant dire que la différence est de taille !
Même au sein des SSD PCIe, la vitesse peut radicalement changer selon que vous optiez pour une norme PCIe de troisième ou de quatrième génération. Les SSD PCIe 4.0 peuvent en effet monter jusqu’à 5 000 Mo/s.
D’autres technologies peuvent impacter la vitesse et l’efficacité du SSD, comme les IOPS (soit le nombre d’entrées et de sorties par seconde, qui fournit une estimation du nombre simultané de tâches que peut supporter le disque), le MTBF (soit le temps moyen de bon fonctionnement, qui propose une indication quant à la fiabilité du disque), et le temps de garantie (qui donne une idée de la durée de vie maximale du SSD). Ces critères sont également à prendre en compte dans votre choix, surtout si vous comptez équiper votre machine pour de longues années.
250 Go, 500 Go, 1 To ou plus : de quelle capacité ai-je besoin ?
Concernant la capacité de stockage, les SSD peuvent largement varier d’un modèle à l’autre. Pour une machine nomade, il ne sera pas rare de se contenter d’un disque de 250 Go. Pour un PC fixe, on retiendra que pour une utilisation quotidienne et essentiellement bureautique, 500 Go de mémoire seront amplement suffisants.
À partir du moment où vous comptez stocker de nombreux fichiers photo ou vidéo, il vaudra mieux commencer à vous tourner vers des capacités de 1 à 2 To, qui s’avéreront plus confortables sur le long terme.
Pour un usage professionnel, impliquant l’utilisation de fichiers au poids très lourd (comme des enregistrements vidéo en 4K, par exemple) vous devrez plutôt envisager des SSD dont la capacité se mesure en dizaines de To.
Disques SSD externes : dans quels cas sont-ils utiles ?
Nous avons jusqu’ici évoqué les SSD internes, employés en lieu et place (voire en complément) du traditionnel disque dur HDD, comme unité de stockage principale d’une machine. Mais au même titre qu’il existe des disques durs externes, on trouve aussi des disques SSD externes.
Ceux-ci se connectent en USB à votre machine, et servent de périphérique de stockage additionnel et nomade, que vous pouvez transporter avec vous et brancher à différents ordinateurs. Ils s’avèrent très utiles pour créer une sauvegarde de secours de vos données, pour transférer vos fichiers d’un PC à l’autre, ou pour les professionnels devant jongler entre plusieurs machines.
Là aussi, par rapport au HDD, ils offrent les mêmes avantages qu’un SSD interne : une plus grande vitesse de traitement, une fiabilité accrue, et un fonctionnement plus silencieux et économe en énergie.
PlayStation, Xbox : le cas des SSD pour consoles de jeu
Jusqu’à la précédente génération, les consoles de jeux vidéo PlayStation et Xbox employaient toutes un HDD pour leur stockage interne. Sur la Xbox One ou sur PS4, on pouvait toutefois brancher un SSD externe pour enregistrer des jeux en complément de la mémoire de la console.
Cette perspective est toujours valable sur les consoles de nouvelle génération, les Xbox Series X/S et la PS5, mais cette dernière a introduit une nouvelle possibilité. En effet, la PlayStation 5 emploie aussi un SSD de 1 To en guise de stockage interne. Aussi, il est possible d’étendre la mémoire de votre console en ajoutant un SSD supplémentaire, au sein d’un emplacement dédié.
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Celui-ci doit répondre à un certain nombre de critères définis par Sony : une interface M.2 NVMe PCIe Gen4 x4, une capacité de stockage comprise entre 250 Go et 4 To, une vitesse de lecture séquentielle de 5 500 Mo/s minimum, un format M.2 2230, 2242, 2260, 2280 ou 22110, et des dimensions totales (système de refroidissement inclus) de 110 mm de longueur, 25 mm de largeur, et 11,25 mm de hauteur. Un système de refroidissement dédié au SSD est fortement recommandé par Sony — soit inclus d’office, soit acheté séparément.
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