C’est la nouvelle poule aux œufs d’or des éditeurs : le modèle de jeu service est un concept qui n’est pas nouveau qui a commencé à prendre de l’ampleur depuis maintenant quelques années. On vous explique tout sur ce nouveau business model qui a tendance à faire hérisser le poil des joueurs.
Au début, c’est gratuit
Avec l’entrée fracassante des jeux en version Battle Royale comme Fortnite ou Player Unknown’s Battleground (PUBG), les éditeurs ont compris qu’un nouveau système de jeu permet de proposer des titres, souvent gratuits, et qui paradoxalement rapportent bien plus de bénéfices qu’un jeu payant. Pour cela, une raison : le modèle de jeu service. Il consiste à proposer un jeu et à l’alimenter régulièrement en nouveaux contenus, souvent payants, pour inciter les joueurs à continuer à expérimenter leurs titres tout en mettant, bien souvent, la main au porte-monnaie.
Un concept qui a pris de l’importance depuis un an
Ce système n’est pourtant pas nouveau : il existe depuis bien dix ans sur les jeux PC, notamment pour les MMORPG (comme World of Warcraft et ses nombreuses extensions), et sur les jeux mobiles comme le célèbre Candy Crush. Mais depuis au moins un an, le modèle de jeu service s’est étendu au niveau des jeux consoles. Ainsi, des titres comme Destiny 2, ou plus récemment Anthem, en profitent pour conserver une base de joueurs assez solide et surtout fidèle grâce à des extensions nombreuses et régulières qui permettent d’augmenter considérablement leur durée de vie sans avoir besoin de repartir de zéro : on garde le même moteur graphique, les mêmes mécaniques de Gameplay, le même background, etc.
La plateforme multijoueur en ligne, idéale pour le modèle de jeu service
L’un des constats est que le concept de jeu service marche de façon particulièrement efficace sur les modes en ligne des jeux. Alors qu’une campagne solo a un début et une fin, le mode multijoueur peut, quant à lui lui, profiter davantage de mises à jour et d’actualités pour faire la promotion d’un jeu dans son ensemble. C’est le cas par exemple de Grand Theft Auto V ou encore de Rainbow Six: Siege, qui ne cessent, même encore aujourd’hui, de proposer de nouvelles extensions multijoueur. Que ce soit cosmétique, nouvelles cartes de jeu, nouveaux équipements, nouveaux modes : le modèle de jeu service est très varié et peut proposer des mises à jour plus ou moins importantes.
Pourquoi ça marche ?
Le système de jeu service a, sur le papier, de quoi déplaire à de nombreux joueurs qui peuvent être considérés pour des planches à billets avant d’être considérés des passionnés. À la différence des classiques Season pass ou DLC, le jeu service a tendance à proposer des nouveaux contenus généralement entièrement gratuits, mais qui nécessitent un très grand investissement pour pouvoir tout débloquer, quand la carte bleue peut les débloquer instantanément. Le plus dur consiste pour les développeurs à trouver un équilibre : fournir un contenu nouveau suffisamment accessible pour ne pas s’attirer les foudres des joueurs, tout en y tirant des bénéfices en incitant modérément à l’achat transactionnel.