Amos Oz, auteur de nombreux romans, essais, récits autobiographiques et recueils de poésie, est décédé le 28 décembre des suites d’un cancer. Connu pour son engagement pour la paix dans l’État d’Israël mais également pour sa peinture des relations humaines complexes, ce grand écrivain a marqué les esprits.
Une renommée internationale
Un des grands noms de la littérature en hébreu, Amos Oz est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont de nombreux romans qui ont été récompensés par des prix dans le monde entier comme La Boîte noire (prix Femina en 1988) ou Judas (prix international de littérature décerné par la Maison des Cultures du Monde à Berlin en 2015). Il a même été fait officer français des Arts et des Lettres en 1984 et fut pressenti à plusieurs reprises pour le Nobel de littérature. Son œuvre est profondément ancrée dans le paysage israélien et aborde des thématiques politiques : la solution à deux États, le fanatisme religieux (aussi bien musulman que juif), la trahison…
Une portée universelle
Amos Oz a longuement étudié la tension entre le désir individuel et le collectivisme, il s’est pour cela appuyé sur son expérience personnelle du kibboutz. De par son engagement dans le cadre du mouvement La Paix maintenant, qu’il avait co-fondé, son œuvre est très controversée au sein des opposants à la solution à deux États, mais au-delà de la dimension politique, l’auteur aborde des thématiques universelles comme le désir sexuel dans Mon Michaël, la perte de sa mère dans Une Histoire d’amour et de ténèbres, en passant par les secrets de famille dans La Boîte Noire ou encore l’amour dans Judas. Ses romans contribuent à peindre un portrait de l’Israël contemporain essentiel pour qui veut comprendre les racines du conflits.
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Aller + loin : Dans Judas, Amos Oz nous invite à douter de tout
Visuel d’illustration : ©Mariusz Kubik