Rayman ! La plupart des joueurs, notamment ceux ayant connus la PlayStation première du nom, connaisse ce personnage. Beaucoup de suites et même des spin-off avec les lapins… et pourtant : qui sait réellement pourquoi il ne dispose pas de membres ?
Pas de bras, pas de chocolat
C’est en 1992 que le projet Rayman se met en chemin chez Ubisoft Montpelier. Les ambitions pour ce jeu, co-crée par Michel Ancel et Frédéric Houde sont grandes pour l’époque. Initialement prévu sur Super Nintendo, c’est finalement sur la Jaguar d’Atari et la PlayStation de Sony que le petit blondin fera son apparition trois en 1995. La raison est simple : ces nouveaux supports à l’époque étaient plus puissants.
Dans un premier temps, Rayman devait disposer de tous ses membres. Devant tout le travail requis pour animer le personnage –en plus des décors dessinés à la main-, la décision a été de prise de l’imaginer avec des parties de son corps flottants. Cette vision pratique est l’une des meilleures choses qui pouvaient arriver.
D’un point de vue technique, ne plus avoir à animer des membres améliore la fluidité. Le gameplay s’en retrouve bien plus rapide et vif. L’aspect élastique lui ouvre une palette d’actions et d’animations variées. Il grogne en recevant un coup, peut courir, sauter, glisser, faire l’hélicoptère avec ses cheveux, la nage, semble tomber quand il est au bord du ravin, se mord les doigts quand il a peur, etc.
Fluidité, le maître mot
L’impression de jouer à un super dessin animé est bien là –et le résultat est toujours aussi bluffant aujourd’hui-. Ceci n’est qu’une des facette de Rayman. L’effet est amplifié par l’incroyable bande originale signée par Rémi Gazel. La meilleure des versions reste celle sortie sur Saturn, suivie par celle sur PlayStation et enfin sur Jaguar, dont le support cartouche lui fait défaut (son compressé, moins de profondeur, baisse des frame rates).
L’effet kiss-cool avec ce choix en design, c’est que Rayman s’est forgé une identité. Notre petit bonhomme est unique dans le monde du jeu vidéo, et est devenu rapidement reconnaissable. Les développeurs ont eu le flair pour faire d’une pierre deux coups.