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Margaret Atwood, la romancière écarlate

22 février 2018
Par Lucas
Margaret Atwood, la romancière écarlate

Trente ans après sa sortie, Margaret Atwood connaît un incroyable succès mondial avec le roman The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate, adapté en série télévisée (sortie en DVD le 8 mars). Âgée de 78 ans, la Canadienne est la reine de la dystopie, un genre qui permet de se projeter dans les pires sociétés du futur.

Un demi-siècle d’histoires

Margaret Atwood

Sa capacité à captiver, à provoquer et, parfois, à faire rire expliquent, en partie, pourquoi Margaret Atwood se retrouve, à l’aube de ses 80 bougies, en pleine lumière planétaire. Rien qu’en 2017, la Canadienne née à Ottawa a été citée près de 13 000 fois dans la presse mondiale ! Preuve que son œuvre vieillit comme un bon vin de l’Ontario. Fille d’un spécialiste en zoologie et d’une nutritionniste, la romancière a publié ses premiers poèmes dans les années 1960 et même un livre pour enfants dans les années 1970 (Tout là-haut dans l’arbre). Avec ses premiers romans, Faire surface puis La Vie avant l’homme, elle démontre qu’elle est pleinement engagée dans la cause des femmes sur des thèmes qui flirtent souvent avec le fantastique ou le roman d’anticipation.

Force contemporaine

En 1985, elle publie The Handmaid’s Tale qui sortira deux ans plus tard en France sous le nom de La Servante écarlate. Un immense succès qui sera adapté au cinéma en 1990 avant de toucher un plus large public encore grâce à la série TV. Si elle a été récompensée à cinq reprises lors des Emmy Awards 2017, c’est pour une raison simple : cette dystopie est une fable fascinante qui entraîne les spectateurs dans les méandres de l’horreur. Le personnage principal, joué par Elisabeth Moss, fait écho à notre société d’aujourd’hui où l’abus de pouvoir, la manipulation politique et les violences faites aux femmes restent des menaces permanentes.  

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Le cauchemar se poursuit

Mais la carrière de Margaret Atwood ne s’arrête pas aux années 1980. Son tout dernier roman publié dans l’Hexagone en 2017 et baptisé C’est le cœur qui lâche en dernier confirme son goût pour les histoires rétro-futuristes. Ici, elle narre la vie d’un couple, Stan et Charmaine, touché par la crise économique et qui décide d’aller vivre à Consilience, une ville permettant de vivre dans une maison un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent en prison… Cette implacable satire sur nos vices et nos travers nous rappelle une chose essentielle : la démocratie n’est pas une liberté acquise…  

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Photographies de l’auteure : Mark Blinch, Random House

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