Depuis la fin d’année 2003, l’univers de Death Note a progressivement séduit un large public à travers le monde. D’abord en manga, puis en anime, et enfin à l’occasion de films live tournés au Japon et dernièrement aux Etats-Unis, la franchise explore à la fois le thème de l’héroïsme, le mythe faustien et le shônen. Retour sur cette histoire de mort, de cahier et de vengeance.
Macabre cahier
Light est un lycéen aussi intelligent que désabusé. Ce jeune surdoué ne voit autour de lui que corruption, violence et cupidité. Sur ses frêles épaules va soudainement reposer un énorme pouvoir : il se retrouve en possession d’un « cahier qui tue ». Si Light inscrit un nom dans ses pages, la personne qui le porte meurt. Se sentant investi de la mission d’éradiquer le Mal, le jeune homme commence à utiliser le cahier contre les personnes les plus viles de la société. Mais le nombre de victime finit par attirer l’attention de L, un détective particulièrement inspiré. S’engage alors un duel particulièrement cérébral entre deux héros ayant pour point commun une vision très personnelle de la Justice…
Héros de papier, stars à l’écran
Dès sa première publication en manga en 2004, la série Death Note aura marqué l’Histoire, en battant des records de vente et en devenant un classique quasi instantané, à la façon des Bleach ou des One Piece. Série courte, avec une approche révolutionnaire du shônen basée sur la psychologie plutôt que l’action, Death Note se veut une saga atypique, notamment par la remarquable intelligence de ses deux principaux protagonistes, Light et L. Deux faces d’une même pièce, pourrait-on dire, dont l’opposition fait merveille à l’écran également : la saga animée, signée par Tetsuro Araki (à qui l’on doit également l’adaptation de L’Attaque des Titans pour le petit écran), et les différents portages live de Death Note ont permis à l’univers de gagner un plus large public encore.
Un scénario nommé mystère
Depuis sa création en 2003, le manga Death Note cache un secret : l’identité de son scénariste. À ce jour, l’on sait juste que sous le nom de plume Tsugumi Ōba se cache sans doute une sommité du manga, ou une femme. Un mystère qui recouvre toute la genèse de Death Note : l’on sait juste qu’il est le fruit de l’imagination de cet « inconnu », et que les chapitres de la saga sont dessinés et découpés par Takeshi Obata, déjà à l’œuvre sur des mangas comme Hiraku no go et qui a à nouveau collaboré avec Ōba pour les récentes séries Bakuman et Platinum End.
Preuve que ce tandem semi-anonyme est toujours en verve.