Réalité augmentée, virtuelle, 360, mixte : bien que les foyers sont de plus en plus connectés, pas évident de s’y retrouver au milieu de tous ces concepts émergents. Comment bien distinguer la réalité virtuelle de la réalité augmentée ? Ces deux technologies d’immersion innovantes seront bientôt partout, mais elles visent des buts très différents.
Réalité virtuelle : s’immerger dans un monde… qui n’est pas le nôtre
C’est sans aucun doute la technologie du moment, à l’heure où l’Oculus Rift et le Playstation VR sont en train de révolutionner l’univers des jeux vidéo. Ce procédé plonge le spectateur dans un monde virtuel en trois dimensions, un espace fictif dans lequel il peut se déplacer et interagir. La dimension « réelle » vient du fait que l’univers présenté est la simulation fidèle d’un univers imaginé : un peu comme dans un rêve, le monde qu’on a sous les yeux est parfaitement crédible, même s’il n’a rien à voir avec le canapé ou le salon dans lequel on est installé. Exemple qui ne date pas d’hier : un simulateur de conduite donne l’impression que l’écran est un pare-brise, et que le conducteur roule le long d’une vraie route. Le but premier de la VR (« virtual reality »), sur consoles ou sur smartphone, est donc d’immerger le spectateur dans un monde parallèle et de lui faire ressentir les sensations qui y sont associées : peur, vertige, vitesse, adrénaline…C’est une révolution pour le jeu vidéo, qui a longtemps rêvé de faire tomber la barrière de l’écran, mais aussi pour le cinéma et les séries TV, qui expérimentent des formats de narration encore inimaginables il y a dix ans.
Réalité augmentée : ajouter des éléments virtuels à notre environnement quotidien
Contrairement aux casques de réalité virtuelle qui sont complètement opaques, les lunettes de réalité augmentée sont semi-transparentes. Conséquence directe : elles permettent de visualiser une couche d’informations numériques, qui se superpose à notre champ de vision. Notre environnement se retrouve donc enrichi, en restant fidèle au monde tel qu’il est. Très utile pour mettre en scène de l’information, la réalité augmentée ne coupe pas du réel : elle y ajoute en surimpression des éléments graphiques, comme des couches 3D incrustées qui se fondent parfaitement dans notre perspective. L’exemple le plus parlant à ce jour est Pokémon Go, dans lequel les petites créatures japonaises s’invitent dans les rues, parcs et faubourgs que nous fréquentons tous. Très prisée dans le domaine du jeu vidéo, l’AR (acronyme d’« augmented reality ») devrait révolutionner le monde du commerce et du tourisme, en fournissant en un coup d’œil des infos sur les produits et les monuments qui se présentent sous nos yeux. C’est dans cette optique que Google a initié les Google Glass en 2012, dont la première génération n’a pas réussi à trouver son public. Partie remise ?
Il existe aussi la réalité mixte, dite réalité mélangée, qui fusionne les deux technologies. Mais ça, c’est une autre histoire…