Après Mal de pierres de Nicole Garcia, après Juste la fin du monde de Xavier Dolan, bientôt dans Assassin’s Creed de Justin Kurzel, Marion Cotillard partage actuellement le haut de l’affiche avec Brad Pitt dans Alliés de Robert Zemeckis. De tous les films, de tous les plans, l’actrice fait tourner les têtes et les caméras. Retour sur la carrière hors-norme d’une héroïne au triomphe discret.
Ceux qui l’aiment prendront le Taxi
Initiée aux arts dramatiques par ses parents comédiens, c’est sur l’asphalte de la cité phocéenne que Marion Cotillard se fait connaître auprès du grand public en 1998, dans le premier volet de la saga Taxi écrite et produite par Luc Besson. Marion sera de la partie dans les trois premiers chapitres de la quadrilogie. La suite, pour la jeune comédienne, sera faite de Jolies Choses et de Jeux d’enfants, touchante comédie romantique de Yann Samuell dans laquelle elle donne la réplique pour la première fois à Guillaume Canet. Le début d’une belle aventure pour tous les deux, à la scène comme à la ville.
Une Môme qui voit grand
C’est avec La Môme d’Oliver Dahan, en 2007, que la carrière de Marion prend une toute autre dimension. Grâce à son impressionnante incarnation d’Edith Piaf, l’actrice française voit soudain la vie en rose. Et voit surtout les portes de l’international s’ouvrir en grand ! Sous le charme, Hollywood invite l’actrice à pénétrer dans le saint des saints du 7e art américain en lui remettant l’Oscar de la meilleure actrice. Plus rien ne sera alors comme avant : ainsi retrouve-t-on Marion aux côtés de Johnny Depp dans le mélancolique Public Ennemies de Michael Mann, au bras de Leonardo DiCaprio dans le labyrinthique Inception de Christopher Nolan ou encore dans l’épidémique Contagion de Steven Soderbergh.
Une question d’équilibre
D’aucuns lui reprocheront d’être alors partie un peu trop haut, dans les étoiles… Pas toujours facile, en effet, de résister aux sirènes des collines californiennes. Mais depuis, Marion Cotillard a « grandi », pris son destin en main, avec autorité, et semble aujourd’hui avoir trouvé son – glorieux – rythme de croisière. Pour un Dark Knight Rises de Nolan, Marion rejoint Guillaume Canet pour ses Petits Mouchoirs. Et pour un intimiste The Immigrant de James Gray, elle illumine le formidable De Rouille et d’os de Jacques Audiard. Avec un pied et un cœur de chaque côté de l’Atlantique, Marion Cotillard navigue à vue, et tout à son aise, entre deux cultures de cinéma différentes mais complémentaires, pour finalement laisser libre court à un talent, lui, toujours exceptionnel.
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