Deux technologies coexistent aujourd’hui sur nos téléviseurs compatibles 3D : la 3D active et la 3D passive. Je vous propose un guide d’achat sur les avantages et inconvénients de l’une et de l’autre.
Je tiens à vous rassurer tout de suite, il n’est nullement dans mes intentions de vous assommer avec des considérations trop techniques et des débats de chiffres qui, à mon sens, n’apportent rien au consommateur. Ce que je veux aborder ici, ce sont les aspects concrets auxquels sera confronté l’utilisateur lambda pour lui permettre de faire son choix.
La 3D active, première technologie en piste sur nos écrans de salon, consiste à envoyer simultanément 2 images distinctes à intervalle extrêmement réduit (quelques millisecondes). Le travail des lunettes actives consiste alors à obturer successivement les côtés droit et gauche, en coordination parfaite avec la source d’image. Le cerveau humain se charge alors de recréer la sensation d’image 3D.
La 3D passive, utilisée primitivement au cinéma (souvenez-vous des horribles lunettes en carton de l’époque !), consiste à diviser l’image en 2 par fines bandes. Les lunettes passives sont polarisées et font automatiquement le tri pour chaque œil qui reçoit une image distincte de l’autre.
La 3D active a pour avantage de pouvoir gérer le Full HD, pour une qualité d’affichage annoncée comme supérieure par les fabricants qui l’ont choisie. Par ailleurs, la 3D passive étant encore récente sur le marché, vous disposez d’un plus grand choix de modèles en 3D active, laquelle est toujours largement privilégiée par les acteurs principaux du marché que sont Panasonic, Sony, Samsung ou encore Toshiba.
Cette technologie ne manque pourtant pas d’inconvénients, le premier d’entre eux étant le prix encore élevé des lunettes. Même revu à la baisse ces derniers temps, il tourne encore entre 30 et 80 € la paire. Pour un foyer de 4 ou 5 membres, le surcoût est tout de même non négligeable, nombre de fabricants ne les fournissant pas d’origine ou alors avec parcimonie. Le deuxième inconvénient, qui varie selon les individus est que les lunettes 3D actives sont souvent fatigantes pour les yeux, et beaucoup d’utilisateurs éprouvent des difficultés à les supporter pendant toute la durée d’un film. Enfin, elles sont plus lourdes et ont besoin d’être rechargées régulièrement, ce qui est contraignant.
La 3D passive quand à elle nécessite des lunettes beaucoup plus économiques (moins de 50 € le pack de 5 en général), plus légères, clairement indiquées pour les personnes déjà porteuses de lunettes de vue et n’ayant pas à être rechargées. En 3D passive, vous êtes également beaucoup moins dépendant de la position de visionnage, et beaucoup moins impacté dans une salle lumineuse.
En revanche, la 3D passive ne gère pas le Full HD et n’existe pas à ma connaissance -n’hésitez pas à me corriger si je me trompe- sur les téléviseurs plasma. Sans compter, comme vu plus haut, un choix limité en marques (le principal acteur est LG qui est en pointe sur cette technologie)
La 3D passive semble donc creuser l’écart au niveau de la convivialité, du coût d’utilisation et du confort d’usage. Mais qu’en est-il au niveau de la qualité d’image ? Si la 3D active conserve en théorie une légère avance technologique, je dois dire que je n’ai ressenti absolument aucun manque, au contraire, en visionnant des programmes 3D sur une télévision en 3D passive : image détaillée, pas de trainage, luminosité excellente dans un showroom éclairé comme une galerie marchande. Et surtout, le confort de pouvoir enfin regarder un programme en 3D sans lassitude visuelle et sans gêne due au poids des lunettes sur l’arête nasale.
Vous l’aurez compris, je suis plutôt partisan de la 3D passive. Je ne dis pas qu’elle est meilleure, mais qu’elle est plus confortable et plus abordable. Et c’est pour moi par ce chemin que passera la réelle démocratisation de la 3D auprès du grand public.
