Développé par le studio Nerial, le titre propose au joueur de se mettre dans la peau d’un tricheur à l’époque de Louis XV, pour un voyage dans l’Ancien Régime garanti.
Ce n’est un scoop pour personne : tricher n’est pas jouer. Que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les jeux de société ou vidéo, la pratique est plutôt mal vue. Pourtant, nous avons tous (ou presque) été tentés par l’idée d’utiliser un code qui nous permet d’être plus fort dans un jeu vidéo ou de récupérer discrètement un billet supplémentaire lors d’une partie de Monopoly. Mais que se passe-t-il quand un jeu nous invite justement à être tricheur ?
Une immersion dans la France du XVIIIe siècle
Après Reigns, un jeu de gestion de royaume à base de cartes et de « swipe », le studio Nerial est de retour avec un titre qui devrait faire parler de lui : Card Shark. Avec son concept étonnant, le jeu nous plonge dans la France du XVIIIe et nous apprend les tours les plus fourbes pour soutirer de l’or aux amoureux de l’as, du roi, de la reine et de leur armée bicolore. Dans ce jeu de cartes, le but est de tricher. Le joueur incarne un employé d’auberge muet, qui est repéré par le Comte de Saint-Germain. Sous ses traits de gentilhomme, l’homme est un expert capable de dépouiller n’importe qui sur une table de jeu. Une chose en entraînant une autre, il deviendra le mentor du personnage, lui enseignant ses techniques les plus secrètes.
Commençant dans une auberge à Pau, cette aventure emmène le joueur dans un véritable tour de France, en passant par Aix-les-Bains, Bergerac, Nancy ou même Gimouille dans la Nièvre, sans oublier quelques étapes dans des pays frontaliers. Le jeu est aussi l’occasion de croiser quelques personnalités historiques, comme Voltaire, la marquise de Pompadour, maîtresse de Louis XV, ou encore Casanova.
Concernant le gameplay, comment se traduit cette immersion dans le monde de la triche ? Le premier défi consiste par exemple à verser du vin dans le verre de l’adversaire en inclinant le joystick vers la gauche, tout en mémorisant les cartes les plus fortes de sa main. Ensuite, il faut donner des coups de chiffon dans un sens ou dans l’autre avec le joystick, ce qui permet d’envoyer des signaux adaptés à l’escroc.
La moindre erreur peut être fatale
Chaque nouvelle rencontre est l’occasion d’apprendre une technique originale pour dépouiller son adversaire ou pour manier des objets. Ces différents apprentissages sont aussi l’occasion de mettre à l’épreuve la dextérité du joueur lorsqu’il faut manipuler les cartes, sa mémoire, dès qu’il faut retenir la main de l’adversaire ou encore ses réflexes, notamment au moment de reproduire rapidement une combinaison de boutons qui apparaît à l’écran. Bien entendu, une bonne maîtrise de ces différents tours sera primordiale.
En plus de perdre sa mise, un tour raté peut susciter les soupçons de l’adversaire, qui se matérialisent par une jauge d’agressivité qui se remplit rapidement au fil de la partie. Lorsqu’elle est pleine, les tricheurs sont démasqués et certains adversaires peuvent les tuer sur-le-champ. Pour les plus courageux, Card Shark propose même un mode de difficulté extrême, connu sous le nom de « permadeath » : si l’on accumule trop d’erreurs, la punition est la perte définitive de sa sauvegarde. Le jeu est disponible sur Windows, Mac OS et Nintendo Switch, au prix de 19,99€.