Des coûts de production toujours plus importants et une hausse des prix de transport ont poussé la filiale à prendre une grande décision.
En plus de profiter d’une médiatisation plus forte que jamais, le manga connaît aussi un joli succès en France pour une raison économique. Sauf si l’on préfère les versions collector, un tome coûte en général moins de 10 euros et permet donc, pour un prix plus que raisonnable, de profiter d’une aventure conséquente. Malheureusement pour les adeptes, il va falloir débourser un peu plus dans les semaines à venir pour continuer à profiter de certains mangas.
Des coûts de production qui ont augmenté de 25%
Pour faire face à l’augmentation des coûts de production, la maison d’édition Kana a annoncé ces derniers jours une décision de taille. Pour la première fois en 10 ans, les prix de mangas tels que Naruto, Death Note, Shaman King, Slam Dunk ou Bonne nuit Punpun vont augmenter. La nouvelle grille tarifaire sera mise en place à partir du 1er juillet prochain. « Comme vous pourrez le constater, nous parlons d’une hausse allant de 5 à 50 centimes d’euros selon les collections », a déclaré Kana. Comment cette hausse va-t-elle se concrétiser ? Il faudra par exemple débourser 6,95€ contre 6,85€ auparavant pour des licences comme Assassination Classroom, Blue Spring Ride ou Naruto (qui fête cette année ses 20 ans).
Par ailleurs, Shaman King ou Slam Dunk verront eux leur tarif passer de 9,90€ à 9,95€, tandis que la Death Note Black Edition sera désormais vendue au prix de 12,90€ au lieu de 12,70€. Enfin, la toute nouvelle Naruto Edition Hokage sera proposée au prix de 15,50€ contre 15€ jusqu’à présent. Pour les plus curieux, l’intégralité de la grille tarifaire est disponible en ligne. Comment expliquer cette hausse ? Suite à la crise sanitaire, qui a bouleversé de nombreux secteurs, les coûts de production ont augmenté de 25% ces derniers mois, que ce soit à cause d’une pénurie de papier ou de carton, d’une hausse des prix de l’énergie ou encore de l’impression et des transports.
Une démarche déjà employée par d’autres maisons d’édition
À situation exceptionnelle mesure exceptionnelle, et il aura donc fallu un évènement aussi inattendu et important que la crise sanitaire pour que Kana soit obligée de prendre une telle décision. Si plusieurs maisons d’édition avaient déjà annoncé une hausse des prix pour 2022, la maison fondée en 1996 a longtemps résisté à l’idée d’une augmentation. Pour preuve, « cela fait près de 10 ans que nous n’avons pas augmenté nos prix chez Kana », a notamment déclaré la filiale. Il y a quelques mois, pour lutter contre la crise du papier et des frais indirects, plusieurs maisons d’édition de mangas tels que Panini, Pika ou encore Delcourt annonçaient une prochaine augmentation de leur prix de vente. Parmi les titres concernés, on retrouvait alors des œuvres bien connues du grand public, comme Demon Slayer, NeuN ou encore Banana Fish.
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