Les acteurs de l’industrie du gaming et les meilleurs jeux ont été récompensés lors de la troisième édition des Pégases, qui se tenait le jeudi 10 mars.
En 70 ans, les jeux vidéo se sont imposés dans notre quotidien. Ils attirent de plus en plus d’adeptes chaque année et génèrent des milliards de dollars. Le gaming est d’ailleurs la première industrie culturelle française en chiffres d’affaires, avec 5,3 milliards d’euros engendrés en 2020. Aujourd’hui, on célèbre ces titres vidéoludiques de la même manière que les films et les séries. La troisième édition des Pégases s’est déroulée jeudi 10 mars dans la soirée. Ces « César du gaming » sont l’équivalent français des Game Awards aux États-Unis et récompensent les meilleures créations tricolores.
Des guest stars, des surprises, et des célébrations
La cérémonie de 2021 était 100% virtuelle (pour cause de crise sanitaire) mais celle de cette année s’est tenue devant 800 personnes à la Cigale, à Paris, et était aussi retransmise sur Twitch. Elle était rythmée par des happenings et des invités surprises, comme Donald Reignoux, le célèbre doubleur de Spider-Man. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a remis le prix d’honneur à Benoît Sokal (scénariste et dessinateur belge décédé en 2021), et le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, a attribué celui de la personnalité de l’année à Dinga Bakaba.
Les Pégases dépendent d’un vote des 1 500 membres de l’Académie des arts et techniques du jeu vidéo. Au total, 85 jeux concourent dans 19 catégories. Après un premier tour de vote, la sélection est réduite à trois jeux par division.
Deathloop élu meilleur jeu vidéo français
En 2021, le prix de la meilleure production française avait été décerné au simulateur de vol Flight Simulator, qui revenait après 14 ans d’absence. Cette année, c’est Deathloop, développé par le studio français Arkane Lyon, qui s’est imposé lors de la cérémonie. Le titre a gagné cinq prix, dont celui du meilleur jeu vidéo, du meilleur game design, de l’excellence visuelle, et celui du public. Déjà récompensé aux États-Unis lors des Game Awards 2021, ce jeu de tir à la première personne plonge le gameur dans une boucle temporelle. Pour éviter de mourir et de recommencer cette journée interminable, il doit exécuter son plan avant minuit et réaliser l’assassinat parfait.
Road 96 s’impose et remporte cinq prix
Le titre du studio montpelliérain DigixArt apparaissait dans sept catégories. Il est finalement reparti avec cinq prix, dont celui du meilleur jeu vidéo indépendant, du meilleur univers sonore, de la meilleure accessibilité, et de l’excellence narrative. Sur scène, l’équipe a montré sa fierté en recevant ces statuettes, et en confiant que c’était un « plaisir de voir que les jeux indépendants trouvent une large audience ». Ils ont décrit Road 96 comme un « monde où on n’est pas seulement un passager mais surtout un acteur ». Ce jeu d’aventure narrative s’inspire des road movies américains, comme ceux de Quentin Tarantino et des frères Coen. Le joueur y incarne des adolescents qui n’ont qu’un rêve : sortir du pays, quitte à risque leur vie.
Le jeu beat’em up Lysfangha, développé par les étudiants de l’école parisienne Isart Digital, a reçu le prix du meilleur jeu étudiant. Le prix du meilleur jeu sur mobile a été décerné à NorthGard de Shiro Games, qui s’inspire de l’univers des Vikings. The Forgotten City, du studio australien Modern Storyteller, a quant à lui reçu celui de meilleur jeu étranger et Chicory: A Colorful Tale, développé par Greg Lobanov, a été élu meilleur jeu vidéo indépendant étranger.