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Samsung victime d’une fuite de données après une cyberattaque

08 mars 2022
Par Kesso Diallo
Un groupe de hackers ayant fait plusieurs victimes.
Un groupe de hackers ayant fait plusieurs victimes. ©SUNG YOON JO / Shutterstock

Le fabricant sud-coréen a affirmé que des fichiers confidentiels ont été dérobés après la revendication d’une attaque par un groupe de hackers en fin de semaine dernière.

Une cyberattaque confirmée. Le 7 mars, Samsung a indiqué que des données internes ont été subtilisées par des pirates informatiques. « Selon nos premières analyses, la fuite concerne une partie du code source relatif à nos appareils Galaxy, mais n’inclut pas les informations personnelles de nos clients ni de nos employés. Actuellement, nous ne prévoyons aucun impact sur nos activités ou nos clients », a déclaré un porte-parole du fabricant sud-coréen à Bloomberg. Il a également précisé que des mesures ont été mises en place pour prévenir ce genre d’incidents à l’avenir.

Samsung ne mentionne aucun hacker spécifique dans sa déclaration, mais celle-ci intervient à la suite de la publication, par le groupe de cybercriminels Lapsus$, d’un fichier de 190 gigaoctets sur son canal Telegram le 4 mars. Il a affirmé que ce dernier contient des codes sources confidentiels appartenant à l’entreprise. Il comprendrait, entre autres, les algorithmes faisant fonctionner le déverrouillage biométrique des smartphones Galaxy.

Un groupe à l’origine de plusieurs cyberattaques

Le groupe Lapsus$ n’en est pas à son premier coup. Fin février, il a revendiqué la fuite de données du fabricant de puces graphiques Nvidia. Il lui aurait dérobé 1 teraoctet de données sensibles, dont certaines ont été publiées en ligne. L’entreprise américaine a confirmé la cyberattaque et indiqué que des informations d’identification des employés et des informations exclusives ont été dérobées. Le piratage a également entraîné la mise hors ligne des systèmes de messagerie et des outils de développement de Nvidia pendant deux jours.

Le groupe de cybercriminels a par ailleurs demandé une rançon inhabituelle à l’entreprise, en exigeant, entre autres, la suppression de la fonctionnalité Lite Hash Rate, qui limite les capacités de minage d’Ethereum dans certaines de ses cartes graphiques. Elle a été introduite en février 2021 en réponse à la pénurie de semi-conducteurs provoquée par la crise sanitaire. Nvidia avait jusqu’au 4 mars pour répondre aux demandes de Lapsus$, qui menaçait de publier le reste des données. Pour le moment, il semblerait que les cybercriminels n’aient pas mis leur menace à exécution. Dans le cas de Samsung, on ignore si une rançon a été demandée.

Relativement inconnu, l’apparition du groupe Lapsus$ remonte à décembre, période où il a revendiqué une cyberattaque contre le ministère de la santé brésilien. Depuis, il a également ciblé un groupe de presse portugais et des fournisseurs de télécommunications sud-américains.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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