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Twitter permet à certains utilisateurs de vérifier des faits pour lutter contre la désinformation

04 mars 2022
Par Kesso Diallo
Un projet étendu pour aider les utilisateurs face à la désinformation.
Un projet étendu pour aider les utilisateurs face à la désinformation. ©Twitter

Le réseau social étend son projet Birdwatch pour afficher des informations contextuelles sur les tweets de quelques personnes aux États-Unis.

La désinformation représente un défi pour les réseaux sociaux qui tentent de l’endiguer. Dans cet objectif, Twitter a lancé le projet Birdwatch l’année dernière. Il s’agit d’un moyen collaboratif avec lequel les participants peuvent ajouter des notes de vérification des faits sur des tweets qu’ils jugent trompeurs. Lors de la première phase, ces notes produites par 10 000 contributeurs étaient uniquement visibles sur un site distinct. Elles sont désormais affichées sur les publications de certains utilisateurs aux États-Unis.

« À partir d’aujourd’hui, un petit groupe (aléatoire) de personnes sur Twitter aux États-Unis verra les notes de Birdwatch directement sur certains Tweets. Ils pourront également évaluer les notes, en fournissant des informations qui contribueront à améliorer la capacité de Birdwatch à ajouter du contexte utile aux personnes », a déclaré Keith Coleman, vice-président des produits de Twitter, le 3 mars.

Une visibilité élargie pour améliorer le projet

Le réseau social a décidé d’élargir la visibilité de Birdwatch après avoir eu des retours des contributeurs du projet. La majorité d’entre eux auraient trouvé les notes de vérification des faits utiles. Il a également mené un sondage, selon lequel les personnes interrogées étaient 20 à 40% moins susceptibles d’être d’accord avec le contenu d’un tweet potentiellement trompeur après avoir lu une note sur le sujet, en comparaison aux individus ayant vu une publication sans note. Twitter étend également son projet dans le but de pouvoir apporter des améliorations à l’aide de commentaires provenant d’un plus grand nombre de personnes sur son réseau social.

Keith Coleman indique que Birdwatch a déjà bénéficié d’améliorations à la suite de commentaires des contributeurs et de chercheurs universitaires. Les participants au projet sont par exemple prévenus si leurs notes sont jugées utiles pour leur permettre de comprendre l’impact de leurs contributions. Des pseudonymes générés automatiquement ont également été déployés pour les protéger. Outre ces améliorations, Twitter travaille aussi avec les agences de presse Reuters et Associated Press afin d’aider ses équipes à évaluer la qualité des informations recueillies par les contributeurs. Un conseil consultatif composé d’universitaires et de chercheurs étudiant la désinformation ainsi que la manipulation en ligne a par ailleurs été intégré à Birdwatch.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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