La firme de Mountain View souhaite mieux protéger la vie privée des utilisateurs d’Android en limitant le ciblage publicitaire d’ici deux ans.
La grande majorité des applications disponibles dans le Play Store, le magasin d’applications de Google, sont gratuites. Cela est possible grâce aux publicités qui utilisent les données des utilisateurs pour proposer des contenus pertinents. Mais Google souhaite désormais mieux protéger la vie privée de ces derniers sur Android, son système d’exploitation mobile. Le 16 février, elle a annoncé qu’elle allait introduire des solutions publicitaires plus privées avec son initiative Privacy Sandbox.
Le but de ce projet est de créer des technologies protégeant la confidentialité des personnes en ligne sans bloquer le monde de la publicité numérique. « Notre objectif avec Privacy Sandbox sur Android est de développer des solutions publicitaires efficaces et améliorant la confidentialité, où les utilisateurs savent que leurs informations sont protégées, et où les développeurs et les entreprises ont les outils pour réussir sur mobile », indique la société dans un communiqué. En revanche, ces changements ne seront pas effectifs avant deux ans, le temps que Google développe et teste ces solutions.
Entre vie privée et publicité
Jusqu’ici, les efforts de Google avec l’initiative Privacy Sandbox étaient uniquement concentrés sur le Web. Fin janvier, la firme a d’ailleurs présenté un nouveau système dénommé Topics afin de remplacer les cookies publicitaires. Elle a en effet pour projet de ne plus utiliser ces fichiers d’informations enregistrés sur l’appareil d’un internaute d’ici 2023.
Avec cette nouvelle initiative, Google suit l’exemple d’Apple qui a présenté la fonctionnalité App Tracking Transparency sur iOS en avril dernier. Introduite dans l’objectif de mieux protéger la vie privée des utilisateurs, elle oblige les applications à obtenir l’autorisation des utilisateurs avant de collecter leurs données et d’effectuer un suivi de leur activité. La plupart des propriétaires d’iPhone ont d’ailleurs choisi de refuser ce pistage, ce qui a fait perdre 10 milliards de dollars à plusieurs réseaux sociaux, dont Facebook et Snapchat, l’année dernière. Reste à voir comment Google prévoit de satisfaire les entreprises et les développeurs en termes de publicité et les utilisateurs par rapport à la protection de leur confidentialité.