En développement depuis plusieurs années, le film de Baz Luhrmann (Romeo + Juliette, Moulin Rouge!, Gatsby le Magnifique) sur le Roi du Rock’n’Roll se dévoile enfin avec une première bande annonce fidèle à la patte frénétique et colorée du réalisateur australien.
Muet depuis la sortie de Gatsby le Magnifique en 2013, le réalisateur australien Baz Luhrmann a dévoilé la bande-annonce de son très attendu biopic sur l’indétrônable Elvis Presley, le King du Rock originaire du Mississippi, un des artistes musicaux les plus influents et lucratifs de tous les temps. C’est finalement l’acteur américain Austin Butler – star de séries pour ados dernièrement aperçue dans Il était une fois à Hollywood (Quentin Tarantino, 2019) dans la peau deTex Watson, un membre du clan Manson – qui a été choisi pour incarner Elvis, décrochant ainsi son premier rôle principal au cinéma. Il se murmure d’ailleurs que Butler aurait été choisi au détriment d’Ansel Elgort (West Side Story), Miles Teller (Whiplash), Aaron Taylor-Johnson ou encore Harry Styles, tous pressentis un temps pour le rôle.
Face à lui, on retrouve notamment Tom Hanks (et une sacrée prothèse) dans la peau du colonel Parker, l’impresario d’Elvis présenté comme le « méchant » de l’histoire, dont le point de vue sur l’ascension du King semble ici constituer le point d’entrée du film. Comme à son habitude, Baz Luhrmann ne lésine pas sur les effets de style, les mouvements de caméra frénétiques, les plans désaturés ou au contraire débordant de couleurs et un découpage endiablé, à l’image des concerts de folie du Roi du Rock’n’Roll. Luhrmann ambitionne de couvrir tous les aspects de la vie d’Elvis, son enfance, sa découverte du gospel, son ascension folle, ses chutes, ses rebonds, jusqu’à ses dernières années…
« (…) On ne peut trouver meilleure vie que celle d’Elvis comme toile de fond pour explorer l’Amérique des années 1950, 1960 et 1970 » a ainsi déclaré le cinéaste dans un Q&A en amont de la bande-annonce. « Les grands dramaturges comme Shakespeare ne faisaient pas de biographies. Ils prenaient une vie et s’en servaient comme d’un canevas pour explorer une idée plus large (…) Prenez Amadeus par exemple : ce n’est pas l’histoire de Mozart, c’est un film sur la jalousie », ajoute-t-il. Pour le réalisateur, le personnage incarné par Tom Hanks aura ainsi la même fonction que celui de Nick Carraway (Tobey Maguire) dans Gatsby le Magnifique : un regard extérieur et décalé sur la légende, à travers lequel est raconté l’histoire flamboyante d’une icône.
Elvis sortira en salles le 22 juin prochain et ouvrira peut-être les festivités lors du prochain Festival de Cannes, comme ce fut le cas de Gatsby le Magnifique.