Deux femmes liées par l’amitié voient leur destin basculer. Inspirée d’un roman japonais, Tu étais là mêle drame social et tension psychologique dans une série sud-coréenne désormais disponible sur Netflix.
Il y a des séries qui se contentent de divertir ; d’autres qui dérangent. Tu étais là appartient à la seconde catégorie. Ce thriller coréen, disponible depuis le 7 novembre sur Netflix, plonge dans les zones grises de la culpabilité et de la survie. Présentée en avant-première lors du 30e Festival international du film de Busan, la série signée Lee Jeong-rim a déjà conquis le public coréen.
Une amitié en fuite
Adaptée du roman Naomi et Kanako de l’écrivain japonais Hideo Okuda, publié en 2014, la série explore la relation entre deux femmes prisonnières d’un système patriarcal. Eun-su, employée d’un grand magasin, porte en elle les traces d’une enfance marquée par la brutalité.

Son amie Hui-su, ancienne autrice de livres pour enfants, vit sous la domination de son mari, Jin-pyo. Lorsque Eun-su découvre l’ampleur des sévices subis par son amie, elle fait un choix irréversible : tuer pour la sauver.
Un récit sous tension constante
Écrite par Kim Hyo-jeong et produite par Ghost Studios pour Netflix, Tu étais là transpose le roman d’origine dans un cadre contemporain. Lee Jeong-rim, déjà remarquée pour VIP, signe une réalisation au cordeau. L’esthétique, sombre et feutrée, sert un propos centré sur l’ambiguïté morale.

Jeon So-nee et Lee Yoo-mi, révélée dans Squid Game, incarnent les deux protagonistes. À leurs côtés, Jang Seung-jo campe le mari et Lee Moo-saeng et Lee Ho-jung les rôles de témoin et de détective obstinée.
Cette série pourrait plaire à celles et ceux qui apprécient les récits tragiques. Les spectateurs de Lies Hidden in My Garden y retrouveront la même radiographie de la violence domestique ; ceux de My Mister, cette humanité fatiguée et abîmée. Quant aux admirateurs de The Glory, ils y verront une approche plus réaliste et désespérée de la vengeance, moins spectaculaire, mais plus viscérale.