Deux ans après un premier volet remarqué, la série revient sur Netflix avec six nouveaux épisodes qui s’émancipent du fait divers initial, pour proposer une fresque plus introspective.
En 2023, Netflix a surpris ses abonnés avec Pêche interdite, drame portugais inspiré d’un fait réel : le naufrage d’un bateau chargé d’une tonne de cocaïne échouée sur les côtes des Açores. Le jeune pêcheur Eduardo était alors happé dans une aventure où la misère se confond avec la tentation de l’argent facile. Succès mondial, la série s’était hissée dans le Top 10 de la plateforme dans plus de 30 pays.
Attendue le 17 octobre dans le catalogue de Netflix, la saison 2 s’annonce plus sombre et plus resserrée. Trois mois ont passé. Eduardo revient à Rabo de Peixe, persuadé de pouvoir tout reprendre là où il s’était arrêté. Mais la drogue qu’il avait dissimulée n’est plus entre les mains de son oncle, remplacé par un nouvel acteur du crime. Autour de lui, les alliances vacillent et les rancunes s’aiguisent.
Quelle est l’intrigue de la saison 2 ?
Le créateur de la série, Augusto Fraga, évoque une suite affranchie du simple fait criminel. Dans un entretien à Sapo, il confie : « Nous avions beaucoup plus de liberté pour explorer notre propre récit ». Cette deuxième saison s’éloigne donc de la réalité pour une exploration plus psychologique des personnages.
Eduardo n’est plus le héros exalté de la première salve : il revient brisé, en quête de rédemption, « complètement fragile », décrit son interprète José Condessa. « Sílvia a été abandonnée, Rafael est supposé mort, et Carlinhos lui a tourné le dos ». Autour du quatuor principal – complété d’Helena Caldeira, Rodrigo Tomás et André Leitão – s’ajoutent plusieurs visages : Paolla Oliveira, Ricardo Pereira, José Raposo et Caio Blat.
Où est tournée la série Pêche interdite ?
Si le ton s’assombrit, l’ancrage reste le même : les Açores, filmées comme un personnage à part entière. « Les Açores restent l’ADN de la série », insiste Fraga. Le réalisateur, scénariste et enfant du pays revendique d’ailleurs la portée symbolique du projet : « C’était un miracle qu’il y ait eu une deuxième saison, et un miracle encore plus grand qu’il y ait eu une troisième [officialisée par la plateforme, NDLR]. Nous devons être fiers au Portugal d’avoir cette chance. »
