Sortie le 25 septembre, la mini-série s’est imposée comme un succès immédiat. Mais alors que son final laisse des zones d’ombre, les spectateurs s’interrogent sur une possible saison 2.
En s’installant dès sa sortie dans le top 3 des fictions les plus regardées en France sur Netflix, Indociles a immédiatement suscité une interrogation chez les abonnés : cette mini-série en huit épisodes, lancée le 25 septembre, aura-t-elle droit à une seconde saison ? Créée par Mae Martin, qui y incarne également Alex Dempsey, la fiction nous invite dans l’univers de Tall Pines, une ville où une académie pour adolescents en difficulté dissimule des méthodes de contrôle psychologique aux allures sectaires.
Une suite est-elle envisageable ?
Officiellement, la série a été conçue comme un unique chapitre. Et pour l’heure, Netflix n’a pas annoncé de renouvellement. Mais comme souvent avec la plateforme, la décision dépend des chiffres d’audience et du taux de complétion.

Qui plus est, dans une interview donnée à Collider, Mae Martin a supposé que l’histoire « pourrait se poursuivre ». « J’ai plein d’idées pour aller plus loin, confie-t-iel. Les personnages sont laissés dans des situations très dangereuses, et il faut juste expliquer pourquoi le FBI ne ferme pas cet endroit. Mais oui, je pense qu’il y a plus à raconter. »
Tall Pines, un rituel de domination
Le cœur du récit repose sur Tall Pines et son académie, dirigée par Evelyn Wade (Toni Collette). Le fameux « Saut » promet une rédemption aux adolescents : une traversée psychédélique censée effacer les traumatismes. Mais derrière cette façade thérapeutique se cache un outil de domination. Les jeunes, délestés de leurs souvenirs, deviennent les rouages dociles d’une communauté où l’individu s’efface.

Dans le final, Abbie parvient à s’évader, tandis que Leila choisit de rester. Abbie prend la route seule avec Toast, mais laisse derrière elle Rory, qui se sacrifie pour lui permettre de fuir. Leila, de son côté, cède à l’illusion d’appartenance promise par Tall Pines.
Alex, protecteur résigné
Alex Dempsey incarne toute l’ambiguïté morale de la série. Arraché de justesse aux manipulations d’Evelyn, il rejoint sa femme au moment où elle accouche. Pendant quelques instants, le show fait croire à une fuite avec Abbie et le bébé.
Mais cette scène n’est qu’un fantasme d’Alex, qui reste finalement à Tall Pines. « Alex est un personnage profondément imparfait qui cherche désespérément à être accepté. […] Il fait beaucoup de compromis sur son intégrité et ses principes moraux, mais au final, il veut rester avec sa femme et son bébé », explique Mae Martin (propos rapportés par Télé-Loisirs).

Lors d’un « Saut » forcé, Evelyn est submergée par une dose excessive de drogue. Injectée par Rabbit, puis poignardée à plusieurs reprises par Alex, elle sombre dans un état hallucinatoire. La série laisse volontairement planer le doute sur sa survie. Quoi qu’il en soit, son pouvoir s’effondre au profit de Laura, qui prend la tête de Tall Pines en promettant un système plus « humain ». Mais ce passage de témoin suggère moins une rupture qu’une perpétuation des mêmes mécanismes sous un visage différent.
Une parabole finale
Dans ses derniers instants, Indociles glisse vers une dimension mythologique. Mae Martin expliquait vouloir « évoluer vers quelque chose d’assez surréaliste, presque une parabole à la fin, ou un mythe étrange ». Laura proclame que son bébé est « l’enfant de tout le monde », le fantasme d’Alex aussitôt brisé, la fuite solitaire d’Abbie, l’ambiguïté sur le destin d’Evelyn… Ces éléments donnent à la conclusion une portée symbolique. Plus qu’un simple thriller, l’œuvre s’achève comme une fable sur l’emprise, la mémoire et le prix de la liberté.