Après avoir conquis des millions de téléspectateurs américains, la série portée par Justin Hartley arrive ce 27 août sur TF1. Encensée pour son efficacité mais critiquée pour son classicisme, elle divise la presse.
Un héros solitaire, un camping-car rutilant et un charisme indéniable : ce 27 août, TF1 dégaine Tracker. Série américaine inspirée du roman The Never Game de Jeffery Deaver, la production qui a conquis les États-Unis arrive enfin sur les écrans français, après sa diffusion sur Disney+. Portée par la star de This Is Us, Justin Hartley, elle mêle drame familial, action et enquêtes policières.
Une intrigue calibrée
Le point de départ est simple : Colter Shaw, survivaliste, se définit comme « récompensiste ». Son métier ? Retrouver des disparus, pour le compte des familles ou de la police, en échange d’une prime.

Chaque épisode propose une affaire différente, du randonneur perdu à l’enfant enlevé, tout en développant un arc narratif autour de la mort mystérieuse de son père et de ses relations familiales. Le spécialiste est épaulé par un trio de partenaires composé du couple de quinquagénaires, Teddi et Velma, et de Bob, un jeune prodige de l’informatique.
Un succès immédiat outre-Atlantique
Dès son lancement le 11 février 2024, et placé stratégiquement après le Super Bowl, Tracker a battu des records : plus de 18 millions de téléspectateurs en direct et près de 30 millions en comptabilisant le streaming. TF1Info rappelle que la série a affiché « la meilleure moyenne de toutes les chaînes américaines », tandis que Télé-Loisirs souligne qu’elle a « détrôné NCIS en tant que série la plus regardée aux États-Unis ».

Si la mécanique narrative reste classique, l’atout numéro un est sans aucun doute son acteur principal. Allociné note que CBS « a misé sur un acteur très apprécié du public », capable de passer du drame intime de This Is Us aux scènes musclées d’un justicier moderne. TF1Info insiste également sur le contre-emploi : « Avec ce nouveau personnage de baroudeur de charme, il rajoute une nouvelle corde à son arc ».
Un divertissement assumé et un format convenu
Les critiques convergent : Tracker offre un divertissement efficace, mais manque parfois d’audace. Pour Télé-Loisirs, « si les intrigues s’avèrent plutôt conventionnelles, le charme indéniable de l’acteur de 48 ans opère », d’autant que la série mise sur des décors spectaculaires. Le Parisien se montre plus réservé et estime que le show « repose sur un format éculé, sans prise de risque » et « exploite à peine le potentiel des comédiens des rôles secondaires », pourtant incarnés par Robin Weigert (vue dans Deadwood) et Abby McEnany.

Outre-Manche, The Guardian adopte un ton plus ironique : « Tracker ne remportera pas de prix de subtilité, mais bon, tout n’est pas forcément subtil ». Le quotidien britannique compare le héros à « un Sherlock idiot, mais avec plus de scènes seins nus », tout en reconnaissant une efficacité brute, faite de cascades, de courses-poursuites et de rebondissements. Un constat partagé par Allociné, pour qui la série est « originale sur le papier, mais classique dans l’application ».
Avec Tracker, TF1 jouera donc la carte d’une fiction internationale, déjà renouvelée pour une troisième saison. Son format procédural, idéal pour un rendez-vous hebdomadaire et le magnétisme de Justin Hartley cochent toutes les cases du prime time. Reste à savoir si le public français, habitué aux héros de NCIS ou de FBI, se laissera séduire.