TF1 diffuse à partir de ce 25 août sa nouvelle saga estivale. Thriller psychologique, Rien ne t’efface adapte le roman éponyme de Michel Bussi dans une enquête troublante, teintée de fantastique.
Paru en 2021, Rien ne t’efface compte parmi les plus grands succès de Michel Bussi, avec plus de 500 000 exemplaires vendus. Ce lundi 25 août, le roman connaît une nouvelle vie à travers une mini-série en six épisodes diffusée sur TF1. Le programme s’inscrit dans la lignée des grandes sagas estivales de la chaîne privée. Réalisée par Jérôme Cornuau (Les brigades du tigre) et écrite par Anne et Marine Rambach, la fiction a été conçue en collaboration avec l’auteur. À la croisée du drame et du thriller psychologique, elle mise sur une intrigue solide et un casting étoffé, qui a plutôt convaincu la critique.
Un mystère entre le Pays basque et l’Auvergne
L’histoire suit Maddi Hérédia (interprétée par Gwendoline Hamon), médecin basque marquée par la mort de son fils Esteban, disparu dix ans plus tôt. Un jour, elle croise Tom (Giovanni Pucci), un garçon qui lui ressemble étrangement. Convaincue qu’il existe un lien entre eux, elle s’installe avec son fils Gabriel en Auvergne. Au-delà de la ressemblance physique, Tom possède des visions et des souvenirs troublants liés à Esteban, jusqu’à partager son ADN.

Dans cette atmosphère pesante, la découverte de meurtres dans la région accentue le malaise et plonge Maddi dans une quête. Autour d’elle gravitent Lazare (Benjamin Baroche), ancien compagnon et policier, Sabine (Fauve Hautot), assistante sociale, et un ensemble de figures locales.
Une ambiance en clair-obscur
La presse salue cette atmosphère mystérieuse, renforcée par des lieux entre littoral et paysages volcaniques du Puy-de-Dôme. Allociné note que « l’ambiance est captivante, portée par de beaux décors – Saint-Jean-de-Luz, ville côtière pleine de charme, et l’Auvergne, théâtre principal de l’action ».

Sur l’action et le déroulement de l’intrigue, Télérama évoque une « saga de l’été plutôt haletante », pointant un « entêtant mystère » qui garde le spectateur captif malgré quelques « longueurs ». Télé-Loisirs, de son côté, apprécie une histoire « efficace et prenante », malgré « un début poussif et quelques incohérences ».
Un casting ambitieux et prometteur
Côté interprétation, le consensus est plus net. Gwendoline Hamon est unanimement louée : elle « incarne avec justesse une mère dévastée par le chagrin », note Allociné, tandis que Télé-Loisirs insiste sur l’« intensité » qu’elle confère au personnage.

Mais la véritable étoile semble être Fauve Hautot, qui surprend en Sabine : Télé-Loisirs la considère comme « la révélation de la série », jugeant sa complicité avec Bruno Debrandt comme un atout supplémentaire. La présence de visages familiers de TF1 – Benjamin Baroche ou Samy Gharbi – rassure un public habitué aux fictions maison, même si certains critiques estiment que les seconds rôles mettent du temps à prendre de l’épaisseur.
Oscillant entre enquête policière et notes fantastiques et surnaturelles, Rien ne t’efface brouille les pistes. Pour Allociné, cette ambiguïté « pourrait déstabiliser certains spectateurs », mais elle alimente l’envie de poursuivre. Plus réservé, Télérama regrette une écriture inégale, tout en admettant que « le spectateur, captif, n’a d’autre choix que de rester jusqu’au bout ». En définitive, la série semble tenir sa promesse : imparfaite, mais intrigante, maladroite, mais suffisamment mystérieuse.