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Dans la boue : que vaut la série spin-off d’El Marginal ?

18 août 2025
Par Sarah Dupont
"Dans la boue", le 14 août 2025 sur Netflix.
"Dans la boue", le 14 août 2025 sur Netflix. ©Netflix/Consuelo Oppizzi

Dans la boue met en scène Gladys Guerra et plusieurs détenues confrontées aux clans, aux trafics et à la violence de la prison. Conservant le ton cru et réaliste de son matériau original, la série est globalement saluée par la critique.

En quelques jours, Dans la boue s’est hissée parmi les programmes Netflix les plus regardés en France. Spin-off féminin d’El Marginal, la série argentine est portée par Sebastián Ortega, épaulé par Alejandro Ciancio à la réalisation. La première saison compte huit épisodes, classés 16+.

Le point de départ : un accident de fourgon précipite plusieurs détenues vers la prison de La Quebrada. Parmi elles, Gladys « La Borges » Guerra se retrouve à la tête d’un groupe de survivantes, surnommées les « Embarradas ».

Le poids d’un héritage

Dès l’ouverture, l’influence d’El Marginal se fait sentir : même univers carcéral, mêmes luttes de pouvoir mais transposés dans un milieu féminin. Comme le souligne Otros Cines, cette suite « conserve la puissance de la série à succès diffusée entre 2016 et 2022 » et bénéficie de la continuité créative. Ciancio, réalisateur de 39 épisodes de l’œuvre originale, assure ici « la fluidité, la puissance narrative et la richesse visuelle ».

Valentina Zenere et Julieta Ruiz dans Dans la boue.©Netflix/Consuelo Oppizzi

À La Quebrada, la violence est omniprésente, du trafic d’enfants aux humiliations sexuelles. Decider relève qu’il s’agit de « l’une des prisons les plus sombres que nous ayons jamais vues ». Pour Otros Cines, cette intensité fait partie du genre : « On trouve un peu de tout : des confrontations constantes, des fins sanglantes, une prolifération de nudité, des abus récurrents ».

Mais cette logique de surenchère n’emporte pas l’adhésion de tous. Digital Mafia Talkies dénonce un spectacle « écrit par des hommes pour des hommes », où la multiplication de scènes explicites « manque cruellement d’empathie envers ses personnages féminins ».

Des visages métamorphosés

L’un des atouts de la série réside dans son casting. La Montée ibérique insiste sur ce « pari audacieux qui mise tout sur la volonté des acteurs et actrices de se réinventer loin de leurs rôles habituels ». Carolina Ramírez, connue pour La reina del flow, interprète ici une mère de famille incarcérée tandis que Valentina Zenere, star glamour d’Élite, incarne une influenceuse catapultée.

Carolina Ramírez dans Dans la boue.©Netflix/Consuelo Oppizzi

Netflix a déjà misé sur l’avenir : une deuxième saison, tournée avant même la diffusion de la première, est d’ores et déjà prête. Elle introduira de nouveaux visages, comme Eugenia Suárez ou Verónica Llinás. Un pari qui confirme l’ambition de la plateforme de faire de Dans la boue une franchise durable, à l’image de son matériau original.

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