ChatGPT Agent a été présenté hier et se propose de tout faire, ou presque, à votre place sur ordinateur.
Alors que les enthousiastes de l’intelligence artificielle rongent toujours leur frein dans l’attente d’un ChatGPT-5 qui n’arrive pas, OpenAI dévoile Agent. Ce nouvel outil, qui tire son nom de l’idée d’une IA « agentique », c’est-à-dire capable d’effectuer des actions successives à la place de l’utilisateur, donne une bonne idée du genre de futur qu’entrevoit l’entreprise américaine.
Qu’est-ce que ChatGPT Agent ?
Pour résumer les choses simplement : Agent est le fruit de la fusion de deux fonctions de ChatGPT, Deep Research et Operator – lancé plus tôt cette année. Directement intégré dans l’application pour ordinateur, l’Agent ressemble de plus en plus à un véritable système d’exploitation imbriqué.
L’idée est toujours de saisir une requête dans la boîte de dialogue. Mais, à la différence des fonctionnalités régulières de ChatGPT, l’outil va cette fois prendre le contrôle de l’ordinateur afin de mener ses actions à bien. Par exemple : ouvrir différents sites de voyage pour comparer les prix, se connecter au site de votre banque et passer une réservation après avoir confirmé dans votre calendrier que vous étiez bien libre aux dates choisies, etc.
Ainsi, plutôt que de lancer un navigateur web comme son concurrent Perplexity, OpenAI ambitionne plutôt de faire en sorte que les utilisateurs et utilisatrices de ChatGPT quitte le moins possible la fenêtre. La firme américaine a toutefois mis en place quelques garde-fous. L’outil est ainsi incapable de se connecter seul à vos comptes et demande à ce que vous confirmiez l’accès à certains sites sensibles. On peut également accéder à une chronologie des actions pour comprendre ce que l’agent a effectué au cours des dernières minutes et lui donner de nouvelles indications si nécessaire pour préciser sa pensée.
Une fonction retardée en Europe
Accessible aux utilisateurs et utilisatrices abonnées à ChatGPT Pro et Plus, ChatGPT Agent n’est pas accessible en Europe, où la Commission a mis en place des protections plus strictes sur l’usage de l’intelligence artificielle. OpenAI semble toutefois confiant, rapporte Numerama, mais n’est pas encore en mesure de donner une feuille de route concrète.
Il faut dire que cette fonctionnalité peut être perçue comme particulièrement invasive. C’est une chose de déléguer ses recherches web à l’IA (même si c’est globalement une mauvaise idée) ; c’en est une autre de demander à la machine de nous servir de majordome pour toutes les tâches du quotidien.
L’IA agentique est clairement définie comme la prochaine étape du développement de la technologie par les géants de la tech. Récemment, Google a notamment accentué l’intégration de son IA Gemini au sein des applications Android afin de pouvoir agir en leur sein.
