Présenté en compétition au Festival de Cannes le 21 mai, le long-métrage réalisé par Olivier Hermanus met également en scène Josh O’Connor.
1 Le duo Paul Mescal & Josh O’Connor
Dans The History of Sound, un jeune prodige de la musique rencontre un mélomane désireux d’enregistrer l’interprétation musicale et artistique des gens qu’il croise. Outre la romance qui se développe entre eux, le duo composé de Paul Mescal (Gladiator II) et Josh O’Connor (Challengers) permet aux deux acteurs de briller et de confirmer leur place montante dans le cinéma international.
Paul Mescal trouve un nouveau premier rôle à sa hauteur et ajoute une touche d’innocence et de naïveté à son personnage complexe. Josh O’Connor, pour sa part, joue la carte du mystère et de la séduction, et l’alchimie entre les deux est l’une des grandes réussites du film. La mise en scène élégante et tout en sobriété d’Olivier Hermanus s’attarde sur la relation naissante entre les deux. Le cinéaste utilise les regards et les détails pour ajouter de l’authenticité.
2 L’exploration des États-Unis et de la musique folk
The History of Sound débute en pleine Première Guerre mondiale, avant de suivre les protagonistes sur plusieurs années. Au cœur du récit, la volonté affichée de l’un d’eux d’enregistrer la musique aux États-Unis. Se lançant dans un road trip improvisé, les deux personnages vont de ville en ville à la rencontre des habitants et enregistrent – sur les premiers cylindres de l’époque – le chant et le jeu des musiciens qu’ils rencontrent.
The History of Sound met ainsi en avant la richesse de la musique folk et country des États-Unis, et laisse le temps au spectateur d’en saisir toute la beauté et la richesse. Entre les belles sessions d’enregistrements, le film arrive à s’arrêter sur ces moments suspendus et invite à réfléchir à la place de l’art, ainsi qu’à la transmission de la culture et de la création de génération en génération.
3 La fin, émouvante et réussie
C’est probablement le point fort du film. Sans en révéler les tenants ou aboutissants, nous pouvons tout de même dire que la conclusion de The History of Sound donne toute sa saveur au film, en permettant à l’intrigue générale d’atteindre une portée plus large. Si le long-métrage – dans son deuxième acte notamment – donne parfois la sensation de ne pas savoir où il va, sa résolution lui permet de gagner en ampleur et en profondeur.
Le film est partiellement adapté du livre The History of Sound: Stories de Ben Shattuck, une anthologie contenant plusieurs histoires différentes. Le long-métrage reste focalisé sur l’une d’entre elles, mais sa conclusion permet d’entrevoir la richesse du sujet et de lier le tout.
