
Nouveau thriller psychologique proposé par Netflix, Exquis figure parmi les contenus les plus populaires de la plateforme. L’occasion de revenir sur son final. Explications.
Avec Exquis, Netflix propose de découvrir un thriller psychologique allemand aussi sanglant que surprenant. Depuis sa sortie, le 7 mars dernier, le film de Nele Müller-Stöfen s’est hissé dans le Top 10 des contenus les plus visionnés de la plateforme de streaming, suscitant la curiosité de nombreux abonnés.
Il faut dire que le film a de quoi intriguer. Dans ce dernier, une riche famille allemande résidant dans une villa française, à l’occasion des vacances d’été, accueille une jeune femme blessée, Theodora, et lui offre un poste de domestique durant la saison estivale. Rapidement, la présence de cette dernière, incarnée par Carla Díaz, va bousculer l’équilibre familial, mais surtout inverser les dynamiques sociales.
À la fois thriller psychologique, et drame sociétal autour de la notion de pouvoir et de richesse, Exquis offre un postulat basique, interrogant les hiérarchies sociales. Toutefois, son climat anxiogène ainsi que son final offrent une véritable tension au long-métrage rappelant les classiques du genre tels que Get out (2017) de Jordan Peele.
Comment se termine Exquis sur Netflix ?
À l’instar de son homologue américain, Nele Müller-Stöfen propose avec Exquis une fin sanglante, tout en prenant soin de filmer hors champ le destin tragique des parents, Esther (Valerie Pachner) et John (Fahri Yardim). Un choix scénaristique qui laisse toute l’amplitude nécessaire au spectateur pour imaginer et interpréter le final du long-métrage.
Dans le film, on devine ainsi que le couple est sauvagement assassiné par Theodora alors que les amis qui l’entourent sont des cannibales. Une révélation sanglante, subtilement amenée grâce au personnage de Philipp (Caspar Hoffmann) qui découvre une bague dans le plat de viande cuisiné. De son côté, sa petite sœur, Alba, part avec Theodora, laissant supposé que la jeune fille a été épargnée par le groupe. Toutefois, est-elle au courant de leurs agissements ? Toute l’ambiguïté du final d’Exquis réside dans cette interrogation, et dans l’avenir d’Alba auprès de cette communauté qui entend littéralement « manger les riches ».

Le fait qu’elle soit au courant des actes de Theodora renforcerait alors le propos du long-métrage qui entend dénoncer la hiérarchie des classes, et déconstruire la jeunesse. Ceci viendrait par ailleurs renforcer l’aspect anxiogène d’Exquis.
Entre fin ouverte, laissée à l’interprétation, et un propos social fort, Exquis a tout du film usant de l’angoisse mais aussi du graphisme pur et subtil pour affirmer sa démonstration. Il n’est pas surprenant que grâce à ces ingrédients scénaristiques, le film ait été présenté dans la sélection Panorama durant la dernière édition du Festival de Berlin. Tournée vers des propositions de cinéma queers, féministes et politiques, cette compétition parallèle entend mettre en avant des œuvres contemporaines et percutantes, à l’instar d’Exquis.
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