Une nouvelle note sur 10 fait son apparition sur les fiches techniques des téléviseurs du marché. Elle vise à informer sur leur fiabilité sur le long terme.
Un téléviseur reste un achat coûteux et réfléchi, et la législation française se met à jour pour refléter les efforts des différents fabricants. Depuis la fin de la semaine dernière, un nouveau pictogramme est apparu sur les fiches techniques des écrans de télévision, à côté de leur score énergétique. Mais à quoi renvoie-t-il exactement ?
Le successeur de l’indice de réparabilité
Les termes sont proches, mais leur finalité diffère. Il faut comprendre que le nouvel indice de durabilité vient se superposer au précédent indice de réparabilité, lequel a notamment fait son apparition il y a quelques années sur les smartphones. L’indice de durabilité, qui s’étendra au printemps prochain aux lave-linges, est constitué de la moyenne de deux critères.
Le premier concerne toujours la réparabilité. Il faut que le produit dispose d’une documentation riche, qu’il soit démontable, que les pièces détachées soient facilement accessibles et à un prix abordable. Le second critère est plus flou et concerne la « fiabilité ».
Le critère de fiabilité prend en compte la « résistance aux contraintes ou à l’usure », mais aussi la possibilité d’effectuer des maintenances et de l’entretien soi-même pour en réduire le vieillissement. Enfin, le fabricant doit fournir une garantie de durabilité et un processus qualité tout au long de la durée de vie de l’appareil.
Cette notation sur 10 s’accompagne d’un code couleur, très visuel, invitant naturellement les consommateurs à se diriger vers les produits les plus vertueux du marché. À noter que la pastille ne devient verte qu’à partir d’une note de 8/10. Un note qui, à ce jour, n’est atteinte par aucun modèle déjà commercialisé.
Un indice imparfait ?
Fruit d’un travail de deux ans, l’indice de durabilité entré en vigueur le 8 janvier dernier va dans le bon sens et pourra encourager les futurs acheteurs à porter une plus grande attention au cycle de vie des appareils high-tech qui leur font envie. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, « Cette nouveauté nous permettra également de lutter contre l’obsolescence, répondant ainsi à des préoccupations tant écologiques qu’économiques ».
Pourtant, l’association de lutte contre l’obsolescence programmée HOP (Halte à l’obsolescence programmée) dénonce une mesure peu contraignante pour les constructeurs, avec notamment beaucoup de critères faciles à valider et permettant de faire grimper la note sans effort. Dans un communiqué, l’association explique que des points sont accordés pour de simples rappels de bon sens, tels que conseiller aux nouveaux acheteurs d’éteindre leur téléviseur pour prolonger sa durée de vie.
HOP reconnaît malgré tout que l’évolution de l’indice de réparabilité était nécessaire, mais invite la France à l’étendre à davantage de catégories de produits, notamment les casques et enceintes sans fil ou encore les vélos.
