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L’adaptation d’Apples Never Fall est-elle à la hauteur de Big Little Lies ?

03 janvier 2025
Par Sarah Dupont
“Apples Never Fall”, le 3 janvier sur Max.
“Apples Never Fall”, le 3 janvier sur Max. ©Peacock

Portée par Annette Bening et Sam Neill, cette série récompensée au festival Série Mania 2024 et inspirée du bestseller de Liane Moriarty intrigue avec son récit de famille dysfonctionnelle, mais divise les critiques par son exécution inégale.

Adaptée du roman Set et Match ! de Liane Moriarty, la série événement Apples Never Fall arrive sur la plateforme Max ce 3 janvier. Ce nouveau projet signe le retour de la célèbre autrice australienne, déjà reconnue pour Petits secrets, grands mensonges, à l’origine du show à succès Big Little Lies. Diffusée pour la première fois sur Peacock en mars 2024, Apples Never Fall a valu à Annette Bening, son actrice principale, le prix de la meilleure actrice lors de la Compétition internationale au festival Séries Mania 2024.

Disparition et secrets de famille

Dans cette mini-série en sept épisodes, la disparition soudaine de Joy Delaney ébranle sa famille d’apparence parfaite. Joy et son mari Stan, anciens entraîneurs de tennis à la retraite, vivent une existence paisible jusqu’à ce qu’une jeune femme blessée, Savannah, frappe à leur porte, bouleversant leur quotidien.

©Jasin Boland/PEACOCK

Lorsque Joy disparaît, ses quatre enfants se lancent dans une enquête qui met au jour des secrets enfouis et remet en question l’image idéale de leurs parents. Entre drame familial et thriller, la série alterne entre deux lignes temporelles, dévoilant progressivement les failles d’une famille rongée par les non-dits.

©Vince Valitutti/PEACOCK

Dirigée par Chris Sweeney (Back to Life) et Dawn Shadforth (The OA), la production réunit une distribution de choix : outre Annette Bening (American Beauty), Sam Neill (Jurassic Park) livre une performance ambivalente en époux au passé trouble. Jake Lacy (The White Lotus) et Alison Brie (GLOW) apportent une dynamique intrigante en incarnant deux des enfants Delaney.

Des critiques divisées

En bien comme en mal, Apples Never Fall n’a pas échappé aux comparaisons avec Big Little Lies. Variety salue un « rythme entraînant et le décor pittoresque », tout en affirmant que la série capture l’essence d’un « roman de plage captivant ». Annette Bening, dans le rôle de la matriarche Joy Delaney, a également été largement saluée pour une performance « chaleureuse et nuancée ».

©Jasin Boland/PEACOCK

Pourtant, une partie de la presse spécialisée souligne des faiblesses marquées dans le scénario et les personnages. Le New York Times remarque que la série est « le troisième roman de Liane Moriarty adapté pour la télévision », mais qu’« on pourrait croire qu’il s’agit du dixième, tant tout cela semble familier ».

©Vince Valitutti/PEACOCK

Première est plus direct, critiquant des personnages « peu intéressants » et des dialogues « tièdes ». Si Annette Bening est reconnue pour apporter une certaine profondeur à son rôle, Sam Neill est jugé « excessif », et l’intrigue échoue à transformer son murder mystery en véritable tragédie familiale.

Un jeu d’acteur inégal

Les faiblesses structurelles ne s’arrêtent pas là. Première déplore une « exploration œdipienne laborieuse », tandis que Rolling Stone souligne que « les éléments narratifs, bien que similaires à ceux de Big Little Lies, ne se mêlent pas aussi harmonieusement ». Les tensions familiales et les révélations, censées être des pivots dramatiques, peinent à surprendre et à maintenir un rythme captivant.

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Mais c’est Time qui se montre le plus incisif. Qualifiant la série de « ridicule dès le début », le média pointe un « jeu des acteurs inégal », une réalisation « routinière » et des secrets qui « émergent sans surprise ». Pour le média, les défauts de Apples Never Fall minent toute ambition de suspense, réduisant cette adaptation prometteuse à un drame familial prévisible et sans relief.

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