Treize ans après la sortie de la PlayStation Vita, l’espoir d’une console portable estampillée Sony renaît.
La PS Portal n’était qu’une étape. Le lecteur à distance ne peut être qualifié de console portable à proprement parler, en cela qu’il ne permet que de récupérer l’image d’une PS5 ou, depuis peu, d’un jeu lancé via le cloud. Mais, d’après Bloomberg, la firme nipponne travaille bel et bien à la conception d’une toute nouvelle console nomade.
Objectif : rivaliser avec Nintendo
La hache de guerre est déterrée. Du moins, c’est ce que croit savoir le journaliste Takashi Mochizuki, qui rapporte la nouvelle. D’après lui, Sony serait donc aux prémices du développement d’une nouvelle console portable qui viserait clairement à venir rogner sur les platebandes de Nintendo et de sa Switch.
Après la PSP et la Vita, qui avaient été conçues pour rivaliser avec Nintendo sur le segment des consoles portables, Sony s’était progressivement désinvesti du marché, laissant ainsi le champ libre à son rival. Un concurrent qui, entre la Nintendo 3DS (75 millions d’unités vendues) et la Nintendo Switch (presque 150 millions d’unités vendues), domine un marché laissé en friche.
Seulement, il apparaît que Sony ne serait pas le seul à chercher à se couper une tranche de ce juteux gâteau. La semaine dernière, Phil Spencer, patron de Xbox chez Microsoft, annonçait que son entreprise travaillait bel et bien sur une Xbox portable.
Les nombreux défis qui attendent Sony
Il y a donc Nintendo, bientôt Xbox, mais également toute la ribambelle de marques d’accessoires et périphériques PC qui, ces dernières années, investit massivement le marché des consoles portables. Le Steam Deck de Valve essaime et l’Asus ROG Ally n’est que l’une des nombreuses références à être arrivée sur le marché récemment.
L’avantage de ces machines est bien leur polyvalence. Elles peuvent lancer des jeux PC via Steam, mais également accéder à tout le catalogue du Xbox Game Pass ou d’autres services d’abonnement en ligne. Sony aura donc fort à faire pour convaincre les joueurs et les joueuses que sa solution, que l’on imagine propriétaire et limitée aux jeux de sa propre écurie, vaut davantage le détour.
Car il se posera évidemment la question des jeux. L’industrie du jeu vidéo étant ce qu’elle est en 2024, l’ambiance est à la réduction des coûts et aux licenciements massifs. Il faut capitaliser sur ce qui fonctionne – ce qui explique notamment pourquoi le PS VR2 est relégué au second plan. Aussi, on imagine mal Sony donner le feu vert au développement de titres exclusifs à sa future console portable. Pour espérer avoir une chance, le catalogue actuel de la PS5 devra pouvoir tourner nativement sur la console portable de Sony ou faire office de périphérique compagnon pour l’inévitable future PS6.