Du 9 novembre 2024 au 6 janvier 2025, le parc de Mickey et Minnie Mouse entre dans une nouvelle saison : celle du « Noël enchanté Disney ». Mais la magie opère-t-elle réellement ? J’ai passé une journée dans ce lieu très prisé pour me faire mon propre avis.
Ma dernière expérience avec Disneyland Paris remonte à 2006. J’avais 10 ans, j’étais biberonnée aux films d’animation et je rêvais de rencontrer Tic et Tac. De ce séjour, je n’ai que des flashs et des bribes de souvenirs : des couleurs pastel, le château de La Belle au Bois dormant, et surtout cette atmosphère magique qui flottait dans l’air.
Dix-huit ans plus tard, je pleure toujours devant Coco, je me reconnais dans Vice-Versa et je regarde (encore) Monstres et Cie chaque année. Il n’y a rien à faire : je suis une grande enfant. Alors, quand j’ai appris que le parc lançait sa saison de Noël, j’ai sauté dans le premier RER et foncé à Marne-la-Vallée pour vivre ce moment avec mes yeux d’adulte – ou presque.
Christmas Time
Nous sommes le 10 novembre 2024. Le ciel est gris, l’air est frais, et le temps morose. Cependant, il suffit de mettre un pied dans le parc pour entrer dans une toute nouvelle dimension. Exit la déprime automnale : ici, tous les clichés de Noël sont réunis pour nous faire vivre une journée magique – et ça marche.
Les chansons de fêtes résonnent aux quatre coins du parc, un sapin de 24 mètres de haut accueille les visiteurs – dont la majorité arbore des serre-tête ou des vêtements à l’effigie des héros Disney –, des bulles de savon aux airs de fausse neige se promènent dans les airs, et Mickey et Minnie nous saluent dans leur costume rouge et vert. L’effet est immédiat et la magie de Noël se fait ressentir tout de suite.
Cette sensation nous suit dans chaque zone : à Fantasyland, où Belle se promène dans sa tenue de fête, dans le marché d’hiver, composé de « chalets gourmands » d’où s’échappent des odeurs de vin chaud, de chocolat et de tartiflette, mais aussi à Main Street, l’avenue inspirée de l’Amérique des années 1900, qui s’est mise à l’heure d’hiver avec ses illuminations et la neige sur ses toits.
Visuellement, tout est réussi, et quelques minutes suffisent pour que l’on replonge en enfance. Cette saison s’accompagne aussi de quelques nouveautés, dont le spectacle musical Chantons Noël !, avec Mickey, Minnie, Donald, Daisy, Dingo et un nouvel invité, la parade de Noël, mais aussi une revisite de l’Electrical Sky Parade.
À la vitesse de (Buzz) l’éclair
Vous l’aurez compris : cette saison-événement ne s’accompagne pas de nouvelles attractions. En revanche, le parc est si riche que c’est un plaisir de (re)découvrir ses univers les plus cultes. Il suffit de se balader dans les différentes zones pour constater le soin qui a été apporté à chaque détail. C’est beau, c’est bien pensé et c’est (très) immersif.
Cependant, cette immersion peut être gâchée par les heures d’attente pour y accéder. De 5 à 85 minutes, les files sont particulièrement importantes dans les lieux phares, tels que Peter Pan ou le Crush’s Coaster. De quoi nous faire perdre de notre enthousiasme. C’est pourquoi je ne peux que vous conseiller le Premier Access, qui a clairement révolutionné mon expérience Disney.
Option à 160 € (chez Mickey et Minnie, tout se paie), ce pass vous donne accès à une file rapide dans la plupart des attractions. Un avantage certain, qui m’a permis d’en faire 12 en six heures – alors que le parc était complet –, tout en prenant le temps de flâner entre chaque manège ou montagnes russes. J’ai ainsi pu : rêver devant l’univers de Peter Pan dans un bateau volant, m’éclater dans le Big Thunder Mountain, admirer les scènes de Pirates des Caraïbes, avoir une petite frayeur dans le Manoir hanté, me perdre dans le labyrinthe d’Alice au Pays des merveilles, chanter dans La Maison des poupées (It’s a Small World), faire une virée dans l’espace avec Star Tours, découvrir les mystères du Nautilus, essayer de pulvériser le record de Buzz Lightyear Laser Blast, admirer les miniatures du Pays des contes de fées, hurler dans le Crush’s Coaster, et avoir le tournis dans l’aventure de Ratatouille. Un programme chargé, qui s’est enchaîné sans attente ni tension et m’a permis d’être pile à l’heure pour le lancement de la fameuse parade de Noël.
Mickey, Stitch et Pluto en tête, le premier char ouvre la marche d’un spectacle lumineux et coloré. Tour à tour, les fées mènent la danse, Donald entonne sa version de Jingle Bells, les princesses nous saluent et nous assurent que « Tant qu’il y a Noël, nous devons garder l’espoir », et des centaines de personnes suivent le cortège, le sourire aux lèvres. C’est beau, majestueux, et ça ne fait que renforcer ce sentiment de magie qui m’a suivie toute la journée.
Mais au point de débourser un supplément d’une vingtaine d’euros pour avoir les meilleures places ? Pas si sûre. En revanche, le billet d’entrée, lui, vaut clairement le coup. Durant une journée, Disneyland Paris a réussi à me faire oublier la réalité et à me plonger dans un vrai film de Noël. Et ça, c’est vraiment magique.