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Les Graines du figuier sauvage : pourquoi ce film pourrait-il créer la surprise ?

18 septembre 2024
Par Apolline
“Les Graines du figuier sauvage” a reçu le prix du Jury à Cannes en 2024.
“Les Graines du figuier sauvage” a reçu le prix du Jury à Cannes en 2024. ©Run Way Pictures

Lors de sa diffusion à Cannes, Les Graines du figuier sauvage avait fait l’événement. En salle à compter de ce 18 septembre, le thriller familial et politique de Mohammad Rasoulof pourrait désormais conquérir le public.

Ce drame puissant lui a valu son exil. Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof a été condamné à huit ans de prison en mai dernier pour Les Graines du figuier sauvage, long-métrage dans lequel il s’adonne à une critique subtile du régime en place. Après Un Homme intègre et Le Diable n’existe pas, respectivement récompensés du prix Un certain regard à Cannes en 2017 et de l’Ours d’or à Berlin en 2021, il s’était déjà imposé comme une figure de résistance face au pouvoir. 

Une métaphore de la conjoncture en Iran

Récompensé du Prix du jury au Festival de Cannes 2024Les Graines du figuier sauvage s’immisce dans une famille aux avis divergents, dans une ville de Téhéran animée par d’importants troubles politiques et sociaux. D’une part, Iman, un avocat qui rêve de devenir juge d’instruction, vient d’être promu enquêteur au tribunal révolutionnaire. D’autre part, ses filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent les mouvements de protestation populaire qui prennent de l’ampleur. Entre les deux se trouve Najmeh, sa femme, qui essaie tant bien que mal d’apaiser les deux camps.

Seulement, l’histoire prend un autre tournant quand l’arme de service d’Iman disparaît. Ce dernier est convaincu que sa femme et ses filles y sont pour quelque chose. Les soupçons grandissent alors jusqu’à ce que la paranoïa s’installe. Pendant les 2 heures 46 que dure ce thriller familial et politique, les spectateurs sont ainsi pris dans un suspense haletant. Celui-ci est entrecoupé de scènes réelles, filmées au téléphone portable, qui donnent à voir les manifestations et les arrestations violentes qui s’ensuivent. En contrepoint, une métaphore de la conjoncture en Iran se dessine finalement.

À l’écran, Misagh Zare prête ses traits à Iman, et Soheila Golestani interprète Najmeh. À l’instar de Mohammad Rasoulof, Mahsa Rostami, Setareh Maleki et Niousha Akhshi, qui incarnent Rezvan, Sana et Sadaf, ont dû fuir leur pays. Elles sont poursuivies pour avoir joué dans ce film tourné sans autorisation, et ce, sans porter de foulard.

Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof, au cinéma le 18 septembre 2024.

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Article rédigé par
Apolline
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Journaliste