Le réseau social prévoit notamment, grâce à des outils de contrôle parental, de permettre aux parents d’aider leurs enfants.
Instagram déclare vouloir mettre la barre plus haut pour protéger les adolescents et annonce de nouvelles fonctionnalités. Dès mars prochain, l’application permettra ainsi aux parents et aux tuteurs de surveiller et de bloquer le temps d’utilisation de leurs enfants sur sa plateforme. Ils pourront également être informés si leurs adolescents signalent une personne. Un nouveau centre éducatif destiné aux parents et tuteurs proposera en outre des tutoriels et des conseils d’experts afin de les aider à discuter de l’utilisation des réseaux sociaux avec les jeunes.
Annoncée par Nick Clegg en octobre dernier, la fonctionnalité « faire une pause » est désormais disponible aux États-Unis, en Irlande ou encore en Australie. Incitant les adolescents à interrompre temporairement leur utilisation d’Instagram, elle sera disponible pour tous les utilisateurs début 2022. Concrètement, lorsqu’elle est activée, elle invite l’utilisateur à quitter l’application, avec des rappels, après 10, 20 ou 30 minutes d’utilisation. Instagram prévoit aussi d’envoyer des notifications suggérant d’activer cette fonctionnalité.
Des outils en cours de préparation
Le réseau social prépare d’autres changements. Dès le début de l’année prochaine, les utilisateurs ne seront plus autorisés à taguer ou mentionner les adolescents qui ne les suivent pas dans leur publication. Instagram prévoit en outre une fonctionnalité conçue pour aider les utilisateurs, notamment les jeunes, à « gérer leur empreinte numérique ». Disponible dès janvier prochain, elle leur permettra de supprimer en masse leurs publications, likes et commentaires.
Instragram continue de développer une fonction censée encourager les utilisateurs à regarder d’autres sujets lorsqu’ils s’attardent sur du contenu nuisible. Elle n’a cependant pas fourni d’indication sur la date de lancement de cette dernière. La plateforme envisage, par ailleurs, d’introduire un paramètre plus strict pour contrôler le contenu recommandé aux utilisateurs dans l’onglet Explorer, afin de limiter leur exposition à « un contenu ou des comptes potentiellement dangereux ou sensibles ».
Enfin, dans son communiqué, Instagram indique travailler depuis longtemps sur ces dispositifs, mais cette annonce intervient à la suite d’une série de révélations préjudiciables sur le réseau social, selon lesquelles il nuit à la santé mentale des adolescents. Son PDG Adam Mosseri doit d’ailleurs témoigner devant une commission sénatoriale ce mercredi 8 décembre, où il sera interrogé sur l’impact de l’application sur les jeunes. « Instagram ne prend des mesures pour remédier aux dommages causés aux enfants que la veille du jour où son PDG doit témoigner devant mon sous-comité », a déclaré le sénateur démocrate Richard Blumenthal sur Twitter.
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