Voulus comme une véritable révolution de l’informatique portable, les Copilot PC ont encore beaucoup à prouver pour s’imposer sur le marché.
Il aura fallu du temps, mais Microsoft semble enfin arriver à ses fins. Avec ses récents Copilot PC+, la firme de Redmond dessine une véritable gamme concurrente des MacBook d’Apple… mais se frotte également à des problèmes d’incompatibilité pouvant être irritants pour les consommateurs.
Des PC ARM pas très joueurs
On voit débarquer depuis quelques mois maintenant des ordinateurs portables portant la griffe « Copilot+ ». Conçus pour l’intelligence artificielle de Microsoft, Copilot, ils tournent sous une version différente de Windows, dite ARM. Plus légère, elle leur offre une autonomie rehaussée, mais ne permet pas (encore) d’utiliser toutes les applications habituelles sur sa machine.
Si, comme Apple avec ses puces M, Microsoft a mis au point un processus d’émulation (baptisé Prism) permettant de lancer des applications qui n’ont pas été codées pour ARM, les jeux ne sont pas encore tout à fait au rendez-vous.
The Wall Street Journal s’est intéressé à ce point en particulier et rend un verdict pour le moins glaçant pour les joueurs et les joueuses : sur 1300 jeux PC testés, seule la moitié d’entre eux tournent sans bug handicapant.
Les gamers, pas prêts à passer à l’IA
Ce sont les jeux en ligne, compétitifs, qui semblent poser le plus de problèmes aux PC Copilot+. En effet, ces jeux utilisent des systèmes anti-triches sous la forme de programmes tiers, se lançant en arrière-plan et qui ont du mal à être traduits automatiquement dans un langage compréhensible par la machine par Prism. En attendant qu’Epic ou Riot développent une version ARM de Fortnite ou League of Legends, ce sont donc deux des jeux vidéo les plus populaires de la planète qui ne tournent actuellement pas sur les derniers PC du marché.
Un problème d’autant plus épineux que, d’après le WSJ, environ 15% des utilisateurs et des utilisatrices de PC portable jouent à des jeux vidéo.
Interrogé par le journal américain, Microsoft ne cherche d’ailleurs pas à noyer le poisson. Pour l’éditeur de Windows, les personnes souhaitant profiter au mieux de jeux vidéo ne devraient pas opter pour un PC Copilot+… pour le moment. Au moins, c’est dit.
