À l’occasion de la diffusion sur Arte des quatre premiers épisodes ce 6 juin, L’Éclaireur revient en trois points sur cette série qui a fait sensation lors de sa sortie en 2019.
1 Un polar psychologique sur le Japon contemporain
Femme mariée et mère de famille, Risako Yamasaki est sélectionnée pour figurer dans un juré traitant d’un cas d’infanticide. Alors même que la culpabilité de l’accusée semble évidente, Risako se retrouve dans l’histoire et le destin de cette femme.
En six épisodes, Behind the Door – La maison de la rue en pente plonge le spectateur dans le Japon contemporain et développe un thriller doublé d’un polar. Dans cette série de procès, la quête de la vérité n’est pas le seul objectif. À travers la construction de ses personnages et le développement des relations, le pays du soleil levant s’écrit, s’ouvre et dévoile certaines de ses failles.
2 Une réflexion sur la place de la femme
Behind the Door – La maison de la rue en pente s’intéresse aussi à la place de la femme au Japon, et met en évidence les différences de traitement entre les sexes. La série ne se contente pas d’aborder le problème de la misogynie. Elle parle, aussi, des regards changeant en fonction des femmes mères ou celles qui n’ont pas d’enfants. Tout au long des épisodes, le procès oblige Risako Yamasaki à poser un regard honnête sur sa propre famille et son mode de fonctionnement, créant une ambiguïté et une réflexion dépassant la simple question du procès.
3 Une adaptation de l’œuvre de Kakuta Mitsuyo
Sortie au Japon en 2019, Behind the Door – la maison de la rue en pente adapte librement l’œuvre de la romancière Kakuta Mitsuyo, régulièrement plébiscitée dans le monde littéraire et lauréate des prix Noma, de la littérature féminine, Naoki, ou encore Kawabata. À travers ses livres, l’autrice traite régulièrement de son pays et de la condition féminine, soit les deux thématiques principales de la production diffusée ce soir, sur Arte.
Dans Lune de papier, elle questionne par exemple la vie conjugale du point de vue de la femme et dans La Cigale du huitième jour, elle suit le destin d’une jeune fille venant de kidnapper un enfant. Une bibliographie forte et prenante, qui touche à différents sujets et se prête à l’adaptation audiovisuelle.
