Andrea Arnold recevra dès l’ouverture de la Quinzaine des Cinéastes le Carrosse d’or. À cette occasion, L’Éclaireur revient sur le lien étroit entre la réalisatrice britannique et le Festival de Cannes.
Le Festival de Cannes vient de commencer. Hier soir, Quentin Dupieux ouvrait le bal en présentant hors compétition son nouveau long-métrage, Le deuxième acte. Aujourd’hui, la Quinzaine des Cinéastes, sélection parallèle du festival, s’ouvrira avec la présentation du film de Sophie Fillières, Ma vie Ma gueule, avant de remettre le Carrosse d’or à la réalisatrice britannique, Andrea Arnold.
La cinéaste, digne héritière du 7e art social anglais, sera présente sur la Croisette pour recevoir ce prix honorifique remis l’année passée au réalisateur malien, Souleymane Cissé. À noter également qu’elle concourt pour la fameuse Palme d’or avec son nouveau projet, Bird.
Vers la Palme d’or ?
Il faut dire qu’Andrea Arnold connait bien le Festival de Cannes. Après avoir signé trois courts-métrages particulièrement remarqués au début de sa carrière, la réalisatrice voit ses deux premiers films, Red Road (2006) ainsi que Fish Tank (2009), intégrer la sélection officielle en Compétition, avant un retour en 2016 avec American Honey. Grâce à ces trois projets, Andrea Arnold récolte à trois reprises le Prix du Jury. De quoi se demander si Bird permettra de perpétuer cet exploit ou bien lui permettra, cette fois-ci, de décrocher la Palme d’or.
Cette 77e édition sera-t-elle la bonne pour la réalisatrice habituée à dépeindre des personnages féminins aussi puissants que sublimes ? Réponse le 25 mai 2024 durant la cérémonie de clôture du Festival de Cannes.
Bird, le nouveau projet d’Andrea Arnold
Ce nouveau long-métrage suit Bailey, une jeune fille de 12 ans qui vit avec son frère Hunter et son père Bug. Ce dernier élève ses enfants seul dans un squat au nord du Kent, en Angleterre, et n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer. De son côté Bailey, qui approche de la puberté, cherche désespérément de l’attention et de l’aventure ailleurs.
Véritable récit d’apprentissage, Bird est la sixième réalisation cinématographique d’Andrea Arnold après un passage par les séries durant la saison 2 de Big Little Lies et un essai du côté du documentaire avec Cow (2021).
Forte d’une carrière unique et d’une trajectoire inédite à travers le cinéma contemporain mais aussi dans le cadre des festivals, (elle avait également marqué la Mostra de Venise en 2011 avec son adaptation des Hauts de Hurlevent), le sacre d’Andrea Arnold à l’occasion de l’ouverture de la Quinzaine des Cinéastes — sélection qu’elle a d’ailleurs présidée en 2021 — n’a donc rien d’étonnant.
La réalisatrice sera sans nul doute l’une des personnalités marquantes de cette 77e édition du Festival de Cannes. D’ailleurs, pour ceux et celles qui voudraient (re)découvrir la filmographie d’Andrea Arnold, sachez que Fish Tank avec Katie Jarvis, Kierston Wareing, Michael Fassbender ainsi que Wasp avec Natalie Press, Danny Dyer et Jodie Mitchell sont actuellement disponibles sur la plateforme MUBI.