Après son lancement aux États-Unis, le flux « STEM » (pour sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) débarque dans la version française de l’application.
Cherchant à casser son image d’agitateur de jeunesse, le réseau social au milliard d’utilisateurs et d’utilisatrices mensuelles se met sur son 31 avec STEM. Un nouveau flux, qui s’additionne aux « Pour toi » et « Suivis », et qui va promouvoir des contenus à visée éducative en provenance de comptes triés sur le volet.
Des contenus anglophones uniquement
STEM sera officiellement lancé fin avril dans l’Hexagone, annonce TikTok dans son communiqué de presse. L’ambition ? « Inspirer une nouvelle génération d’ingénieurs, de mathématiciens et de passionnés de sciences ! », déclare Marlène Masure, directrice générale des opérations pour l’Europe chez TikTok.
Pour l’heure, seules des vidéos en langue anglaise seront proposées dans l’onglet STEM. En revanche, toutes seront automatiquement sous-titrées en français. TikTok annonce que plus de 15 millions de vidéos dont la thématique s’articule autour des mathématiques, des sciences, de l’ingénierie ou des technologies sont déjà consultables depuis ce nouvel onglet sur smartphone.
Tous les utilisateurs et toutes les utilisatrices de TikTok de moins de 18 ans se verront proposer l’onglet STEM par défaut lorsqu’il apparaîtra sur l’application. Pour les autres, il s’agira d’une option à activer, ou pas, depuis les réglages du réseau social. Aux États-Unis, la démarche a l’air de plaire : 33 % des utilisateurs américains l’auraient activé de leur plein gré.
Quels sont les contenus proposés ?
L’idée derrière le programme STEM est de proposer des contenus à visée éducative qui émanent de sources fiables. À ce titre, TikTok s’est associé à Common Sense Networks et au Poynter Institute pour s’assurer que les contenus éligibles soient fiables et puissent rejoindre l’onglet STEM. Des garde-fous rassurants.
On trouve bien sûr des créateurs et créatrices de contenus qui se sont illustrés pour leur approche pédagogique, comme @big.manny1 (Emanuel Wallace), qui partage des théories scientifiques de façon très visuelle. Mais des organisations telles que le CERN ou le magazine NewScientist tiennent aussi une grande place dans la sélection, avec un panel de sujets très variés pour intéresser les curieux et curieuses tous azimuts.
TikTok n’hésite pas à prendre l’exemple de #BookTok, l’une des success-stories du réseau social, pour s’enthousiasmer de la visée éducative de sa plateforme. Une forme de lobbying à peine masquée, à l’heure où les débats s’interrogeant sur un potentiel blocage de TikTok se font de plus en plus insistants.